(Agence Société Civile Média) – Au Togo, la brouille entre les syndicats de l’enseignement et les autorités est telle que le spirituel tend à s’inviter dans le débat. Alors que le secteur éducatif est de nouveau paralysé à cause des grèves lancées ce lundi par deux centrales syndicales de l’enseignement, la Coordination des Syndicats de l’Éducation du Togo (CSET), base de Sokodé, ne décolère pas. Et sa principale cible reste Gilbert Bawara, interlocuteur du gouvernement dans les discussions avec les enseignants. Très remonté contre le ministre en charge de la Fonction publique qu’elle considère comme l’auteur des blocages que connaissent leurs revendications, la CSET-Sokodé, au cours de son assemblée générale du samedi 4 mars dernier, a décidé de recourir à des pratiques spirituelles pour se venger de Bawara.
« La base de Sokodé entend organiser une grande prière suivie de l’immolation d’un bœuf rouge pour implorer la colère de Dieu sur la tête du ministre Gilbert Bawara, devenu gênant pour les Togolais », peut-on lire dans le compte rendu de l’assemblée générale de la CSET-Sokodé.
Drôle, mais suffisant pour se rendre compte de l’impopularité du ministre Gilbert Bawara auprès des enseignants togolais.