(Société Civile Média) – C’est un verdict sévère que le tribunal militaire de Yaoundé a prononcé ce 23 avril contre le jeune journaliste accusé de “non-dénonciation d’actes de terrorisme et blanchiment d’actes de terrorisme”.
Le journaliste est condamné à “10 ans de prison ferme avec mandat d’arrêt à l’audience (…) et à verser 55 726 325 francs CFA” (environ 85 000 euros), a déclaré le président du tribunal, précisant qu’il pourrait faire cinq ans de prison supplémentaires en cas de non-paiement de l’amende. Les avocats du journaliste, qui clame son innocence, ont décidé de faire appel dès mardi matin.
Un long procès
“Ahmed Abba est déclaré non coupable d’apologie du terrorisme, coupable des faits de non-dénonciation d’actes de terrorisme, et blanchiment d’actes de terrorisme”, a-t-il dit. Le verdict a été annoncé lundi à 17 h 30 GMT après avoir été reporté de quatre jours à la suite du dernier procès du correspondant de RFI en langue haoussa. Le commissaire du gouvernement (procureur) avait requis la perpétuité.
RFI consternés par la condamnation de son journaliste
“RFI est consternée par le verdict du tribunal militaire de Yaoundé”, a indiqué dans un communiqué la radio très écoutée en Afrique, ajoutant qu'”aucune preuve n’a été apportée au dossier” et que “cette condamnation est celle d’un journaliste qui n’a fait qu’exercer son métier”. Cette condamnation après…Lire la suite lepoint.fr