(Société Civile Média) – Le Pro-CEMA (Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif) a célébré, comme annoncé, la journée Internationale de la Femme ce 8 mars autour d’un ciné-débat organisé à l’institut Confucius de l’Université de Lomé. Une rencontre qui a réuni des organisations de femmes venues d’horizons divers et au cours de laquelle deux films ont été projetés.
Le premier intitulé « DES FEMMES ET DES HOMMES », est un documentaire qui démontre pourquoi le droit des femmes est une question cruciale pour l’avenir de l’humanité. Il observe à la loupe les inégalités qui perdurent entre les sexes et révèle les avantages socioéconomiques surprenant que permettrait une autonomisation des femmes. Par ailleurs, le film aborde le sujet d’un point de vue historique, économique et culturel en donnant la parole à des intervenants internationaux, spécialistes des questions touchant la femme. Loin des clichés, le film « DES FEMMES ET DES HOMMES » fait prendre conscience que, pour faire face aux défis de notre temps, la voie de l’égalité pour tous est la voie du progrès. Réalisé par la journaliste française Frédérique Bedos et sorti en 2014, ce film a été déjà vu par plus de 35 millions de personnes dans le monde et a été présenté aux Nations-Unies.
Le deuxième film titré « MAMAN(S) », évoque les difficultés que vivent les femmes confrontées à la polygamie dans leur foyer. Il s’agit de l’histoire d’Aïda, une petite fille de huit ans habitant la banlieue parisienne, qui voit le quotidien de toute sa famille bouleversé le jour où son père rentre de son voyage au Sénégal, leur pays d’origine, accompagné d’une jeune sénégalaise qu’il présente comme sa seconde femme. Face au désarroi de sa mère, la fillette décide de se débarrasser de sa belle-mère.
Pour Kpogan Eddie, chargée du volet genre au Pro-CEMA, ce ciné-débat constitue avant tout un moyen de conscientisation des associations de jeunes filles en ce qui concerne le droit de la femme et le fait que la femme doit se considérer comme actrice de développement.
- Advertisement -
« Ce ciné-débat a été un créneau de communication en cette journée qui célèbre la femme. Heureusement que les associations ont massivement répondu à notre invitation et nous nous sommes retrouvées dans la salle avec plus de personnes que prévue, notamment des étudiantes qui ont participé aux débats. Des débats qui ont d’ailleurs été très enrichissants », s’est réjouie Mme Kpogan.
Les participantes, des femmes pour la plupart, estiment que le ciné-débat du Pro-CEMA a été pour elles l’occasion de cerner certaines notions importantes qu’elles ne connaissaient pas avant.
« La rencontre que vient d’organiser le Pro-CEMA est une bonne initiative. Les deux films projetés passaient des messages extraordinaires et très poignants et les femmes qui étaient présentes, y compris moi-même, ont pu en tirer quelque chose », a indiqué Reyhanath Touré Mamadou, féministe et présidente de l’association ”Life Style”. « Le premier film nous a révélé des chiffres alarmants, des informations qu’on ne connaissait pas et je m’en réjouis », a-t-elle ajouté.
« J’ai tiré pas mal de leçons des films qu’on vient de suivre. Ils m’ont par exemple appris que même si tu es une femme, il ne faut surtout pas croiser les bras. Etant donné que nous sommes appelées à donner deux fois plus avant qu’on ne reconnaisse nos efforts, il nous faut nous battre au quotidien pour que nos droits soient respectés et pour que nous ayons ce respect que nous cherchons », a confié de son côté Beguizani Ouro-Sama de l’association des Femmes Amazones.
Présente à la rencontre, Anaté Kouméalo, ancienne ministre togolaise de la Communication, a appelé les femmes à être décomplexées et à oser pour exploiter au mieux les cadres qui leur sont offerts pour leur épanouissement. Ces activités du Pro-CEMA, il faut le noter, sont organisées conformément aux objectifs poursuivis par son volet ”Egalité du genre”.