(Société Civile Médias) – Le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) dit non à la rupture de stocks de produits contraceptifs en RD Congo, en particulier les produits essentiels censés être disponibles en permanence à hauteur de 80 % selon les normes de l’OMS.
Dans le cadre de son Projet Solutions for Supporting Healthy Adolescent and Rights Protection (SHARP), l’organisation a appelé le gouvernement de la RDC à rendre disponibles des stocks de produits contraceptifs et à promouvoir la connaissance des textes régissant l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour tous les jeunes et adolescents en âge de procréer.
«Les jeunes et adolescents rencontrent des difficultés d’accès en raison des normes sociales et culturelles. Par exemple, lorsque vous abordez la question de la sexualité avec votre enfant, on vous accuse de l’inciter à la débauche. De même, la religion encourage les jeunes à s’abstenir jusqu’au mariage, alors qu’à l’extérieur, ils ne respectent pas cette abstention. En outre, plusieurs prestataires de soins de santé ignorent que le pays a levé les barrières légales empêchant toute personne en âge de procréer d’accéder aux services de santé sexuelle et reproductive », a déclaré Mimy Mopunga, chargée de Projet au CAFCO, lors de la présentation des résultats de deux études axées sur les produits et services de santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescents et aux jeunes, devant le Comité technique multisectoriel permanent de la planification familiale (CTMP/P).
D’après le CAFCO, la RDC dispose d’une ligne budgétaire pour l’achat de produits contraceptifs, mais cette ligne est difficilement mobilisée. L’objectif des résultats de l’étude susmentionnée est de sensibiliser les autorités à l’importance d’accorder la priorité à l’achat de contraceptifs, non seulement pour prévenir les grossesses non désirées et les avortements clandestins, mais aussi parce qu’actuellement, dans le monde entier, il est difficile de progresser sans maîtriser la croissance démographique.
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Par ailleurs, le CAFCO en appelle également aux prestataires de soins de santé sexuelle et reproductive pour qu’ils s’approprient ces résultats et plaident en faveur de l’engagement des décideurs.