Togo : Autonomisation et leadership des jeunes filles défavorisées, Sylvia Djeri dévoile les ambitions du projet “PALJ”

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(Société Civile Médias) – Coordinatrice du Projet d’Autonomisation et de Renforcement du Leadership des Jeunes Filles Défavorisées (PALJ), Sylvia Tchopou Djeri (photo) nous offre un aperçu détaillé de cette initiative inspirante qui s’inscrit dans une démarche globale d’autonomisation et d’inclusion et nous parle de son impact potentiel sur les bénéficiaires et communautés défavorisées. Dans cette interview, la jeune femme évoque l’engagement et la vision du PALJ qui vise à fournir des opportunités concrètes aux jeunes filles défavorisées pour qu’elles puissent développer leurs compétences et leur leadership. Ceci, grâce au précieux soutien de l’association Five Heart (France/Togo). Lecture !

SCM : Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le projet d’Autonomisation et de Renforcement du Leadership des Jeunes Filles Défavorisées (PALJ) et quelles sont ses principales missions ?

Sylvia Tchopou Djeri : Le projet d’Autonomisation et de Renforcement du Leadership des Jeunes Filles Défavorisées (PALJ) vise à fournir aux jeunes filles dans des situations précaires les ressources et le soutien nécessaires pour développer leur leadership, renforcer leurs compétences et prendre le contrôle de leur avenir. Concrètement, cela se traduit par des activités telles que des formations sur le leadership, la prise de parole en public, l’entrepreneuriat, ainsi que des séances de sensibilisation et des rencontres avec des femmes leaders. L’objectif est de briser les barrières socio-économiques et culturelles qui limitent l’autonomie et le potentiel des jeunes filles, en leur offrant des opportunités de développement personnel et professionnel.

Quels sont les défis spécifiques auxquels sont confrontées les jeunes filles défavorisées dans votre contexte, et comment le PALJ envisage-t-il de les relever ?

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Les jeunes filles défavorisées sont confrontées à une multitude de défis, notamment les inégalités socio-économiques, les stéréotypes de genre et le manque d’accès aux ressources financières et éducatives. Le PALJ vise à relever ces défis en offrant des formations spécifiques, des subventions pour des projets entrepreneuriaux et des opportunités de mentorat, afin d’autonomiser les jeunes filles et de leur donner les moyens de surmonter ces obstacles.

Le logo de l’association ‘Five Hearts’

Quels sont les objectifs spécifiques que vous visez à atteindre avec le PALJ, et comment comptez-vous mesurer le succès de ces objectifs ?

Les objectifs spécifiques du PALJ incluent la formation de jeunes filles leaders, la sensibilisation de la communauté à l’importance de l’autonomisation économique des jeunes filles, et le soutien financier à des projets entrepreneuriaux. Le succès de ces objectifs sera mesuré par le nombre de jeunes filles formées, le nombre de projets lancés et leur impact sur la communauté.

Pouvez-vous nous décrire les principales activités que vous prévoyez de mettre en œuvre dans le cadre du PALJ et comment elles contribueront à l’autonomisation des jeunes filles défavorisées ?

Les principales activités du PALJ comprennent la préparation d’outils de formation et de sensibilisation, des sessions de formations sur la prise de parole en public, le leadership et l’entrepreneuriat, l’élaboration de plans d’affaires et l’octroi de subventions, ainsi que le suivi des activités génératrices de revenus. Ces activités contribueront à renforcer les compétences des jeunes filles et à créer des opportunités économiques durables.

Le PALJ semble également inclure une dimension de sensibilisation et de partenariat avec des organisations locales. Pourriez-vous nous en dire davantage sur cette facette du projet, notamment sur les partenariats avec des institutions telles que l’Académie de l’Influence et l’association “Pour Elles” ?

En effet, ma propre expérience en tant que participante au programme de l’Académie de l’Influence avec l’Association Alternative Leadership Group (ALG) m’a profondément inspirée. Les formations et l’accompagnement que j’ai reçus ont joué un rôle déterminant dans mon développement en tant que jeune femme leader. Je crois fermement que ces jeunes filles bénéficiaires du PALJ peuvent également s’inspirer de certaines figures emblématiques du leadership féminin pour façonner leur propre parcours.

Sylvia lors d’une activité avec l’association ‘Pour Elles’

Michelle Obama disait : “Il n’y a pas de limites à ce que nous, en tant que femmes, pouvons accomplir”. Ces paroles sont une grande source d’inspiration pour moi. Et les exemples pour inspirer les jeunes filles sont assez nombreux. Je peux citer au hasard Malala Yousafzai, qui a bravement défendu le droit à l’éducation des filles ou Wangari Maathai, cette environnementaliste kényane et lauréate du prix Nobel de la paix dont le modèle de leadership met en avant le pouvoir de l’action communautaire et de la défense de l’environnement pour créer un changement social significatif. Quand on cherche, on peut citer aussi Ellen Johnson Sirleaf, Première femme présidente du Libéria ayant joué un rôle crucial dans la reconstruction et la stabilisation de son pays après des années de guerre civile ou encore Ngozi Okonjo-Iweala, Économiste nigériane et première femme africaine à devenir directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala a été une figure de proue dans le domaine du développement économique et de la lutte contre la pauvreté en Afrique. Son modèle de leadership met en avant l’expertise technique, le courage politique et le plaidoyer pour des politiques économiques inclusives et durables.

Toutes ces femmes exemplifient différentes formes de leadership qui peuvent inspirer les jeunes filles bénéficiaires du programme PALJ à poursuivre leurs aspirations et à devenir des leaders dans leurs propres communautés. En établissant des partenariats avec des organisations telles que l’Académie de l’Influence et l’association “Pour Elles”, le PALJ offre à ces jeunes filles des modèles positifs et des opportunités de mentorat supplémentaires, les encourageant ainsi à développer leur autonomie et leur leadership.

Enfin, pourriez-vous nous parler de votre propre parcours et de ce qui vous a inspiré à coordonner ce projet ? En particulier, comment votre implication dans l’Académie de l’Influence a-t-elle influencé votre vision de l’autonomisation des jeunes filles défavorisées, et comment cela a-t-il conduit à la création du PALJ ?

Sylvia Tchopou Djeri lors d’une Master Class de l’Académie de l’Influence

Comme je l’ai dit précédemment, mon parcours personnel m’a amené à comprendre l’importance de l’autonomisation des jeunes filles à travers mon implication dans l’Académie de l’Influence. En coordonnant les activités opérationnelle de l’Académie, j’ai développé une profonde empathie pour les jeunes filles défavorisées et j’ai réalisé que je devais contribuer à leur bien-être. C’est ainsi que, avec Ahiableame Midodji Koffi Félix, un de mes collègues jeune leader, nous avons conçu et soumis le projet PALJ à l’organisation Five Heart, qui a généreusement accepté de le financer. Je tiens à exprimer ma gratitude à Five Heart pour leur soutien précieux dans cette initiative.