(Société Civile Médias) – WiLDAF-AO et le GF2D concrétisent les recommandations issues de la mission de solidarité et de plaidoyer effectuée en juin dernier au Togo par le « Mouvement 50% » pour l’effectivité de la parité homme-femme dans les instances de décision. Dans le prolongement de ces recommandations, 25 jeunes filles, issues de diverses associations, ont été outillées ce jeudi 1er août 2024 en leadership politique à Lomé. Cette formation a permis de leur donner des clés pour relever leur niveau d’implication dans la gestion de leur communauté.
Cette formation organisée par WiLDAF Afrique de l’Ouest et le « Mouvement 50% » en collaboration avec le Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement (GF2D) intervient à une période où le débat quant à la capacité des jeunes filles et femmes à gérer efficacement les affaires politiques est toujours au centre des discussions. Son objectif est donc de contribuer au renforcement du leadership des 25 jeunes filles et à leur meilleure participation à la gestion de la vie publique et politique au niveau local et national.
« La participation politique ou le leadership politique est un des éléments de l’égalité des sexes. Et cette égalité n’est pas une égalité physique, mais plutôt une égalité de droits. Aujourd’hui, nous savons que les jeunes filles et les femmes combinées représentent plus de la moitié de la population de la terre mais elles ne prennent pas part aux décisions qui impactent leur vie, alors qu’elles ont le droit, au même titre que les hommes, de participer à la politique », explique Komi Dela GNAVOR, assistant au service programme à Wildaf AO, avant de revenir sur le bienfondé de la formation.
« Pourquoi les former ? Nous sommes conscients qu’elles ont besoin d’être éduquées, d’être sensibilisées, d’être préparées à la chose politique. C’est une nécessité et cela est d’une importance capitale de former ces jeunes filles à la base car elles constituent un vivier de personnes qui, demain, vont prendre la relève des femmes politiques au Togo, dans la sous-région Afrique de l’Ouest et à travers le monde ».
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De façon concrète, la formation a permis d’amener les jeunes filles à contribuer à une gestion efficace et efficiente de leur communauté à travers une meilleure connaissance des mécanismes de gestion ; de mettre à leur disposition des connaissances et des outils pertinents permettant d’accroître leur participation aux affaires publiques au niveau communautaire ; de contribuer à accroître leur leadership politique.
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Cette initiative, qui se tient dans la commune Golfe 2, a reçu le soutien des autorités communales. Ce qui s’explique par la présence de Séfako Amè SOSSOU, maire adjointe de ladite commune. Pour elle, l’accompagnement de la commune Golfe 2 se justifie par la nécessité pour leur territoire d’impliquer les jeunes, qui constituent la majorité de leur population, et de les amener à s’engager.
« Il faut que cette jeunesse s’implique vraiment, suffisamment dans la question de la gouvernance locale. Le taux de participation de la femme dans les prises de décision est toujours faible et notre commune n’est pas un cas isolé. C’est impératif pour nous d’impliquer nos sœurs, nos enfants, nos jeunes filles à vraiment prendre conscience de cet engagement, à prendre notre boussole et à nous relayer plus tard. C’est important pour nous et ça fait partie de la vision de notre plan de développement », a-t-elle fait savoir.
La formation a été axée sur deux modules qui ont permis d’outiller davantage les jeunes filles issues d’associations en leadership, à la décentralisation et au développement local afin de relever leur niveau d’implication dans la gestion de leur communauté. Ces deux communications intitulées « Femme et gouvernance locale » et « Cadre juridique et institutionnel de la décentralisation et gouvernance locale » donnent la possibilité aux 25 jeunes filles de passer en revue divers sujets essentiels notamment la contribution des différents acteurs dans la gouvernance locale ; la prise en compte de la question de droits humains et de genre pour l’instauration d’une gouvernance participative et inclusive ; le rôle des organisations féminines dans la gouvernance locale ; la relation entre l’Etat et les collectivités territoriales et le rôle des citoyens dans la gestion des affaires locales.