WANEP-TOGO : Un projet pour amplifier la voix des structures féminines et féministes

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – La branche togolaise du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP-TOGO) va soutenir les actions des structures féminines et féministes afin d’augmenter leur impact en ce qui concerne l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles. En collaboration avec l’ONG EQUIPOP, elle a lancé le projet « Pour des agendas féministes, paix et sécurité – Femmes d’Afrique de l’ouest et du Sahel, solidaires pour la paix ». Le lancement de cette initiative a été couplé d’un vernissage et de l’exposition des œuvres de l’artiste Espoir FADU.

Table d’honneur lors du lancement du projet

Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le Fonds de Soutien aux Organisations Féministes – Femmes, Paix et Sécurité (FSOF), ce projet a pour objectif de soutenir financièrement et techniquement les initiatives et les organisations féminines et féministes, y compris les jeunes intervenant sur les thématiques des agendas Femmes/Jeunes, Paix et Sécurité dans six pays à savoir Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo et Tchad. Ce sera à travers un dispositif de subventions multiformes.

« Ce projet consistera à œuvrer au renforcement de l’égalité entre femmes et hommes au Togo. De façon opérationnelle, cela consistera à renforcer les capacités des structures féminines et féministes à pouvoir rendre leurs mandats en ce qui concerne la lutte contre les violences basées sur le genre, les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes et aux filles et enfin à organiser des activités qui sont en lien avec l’agenda ‘‘Femmes paix et sécurité’’ dans leurs communautés », explique Seyram ADIAKPO, Coordonnateur National par intérim de WANEP-Togo.

Vue partielle des participants à la rencontre.

Le projet s’adresse aux jeunes filles et femmes, activistes féministes, associations formelles et informelles féminines et féministes, réseaux et mouvements d’adolescentes et de jeunes féministes intervenant en faveur des agendas FPS et JPS, aux détentrices de droits ainsi qu’aux jeunes et hommes alliés.

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Il s’étend sur deux ans, c’est-à-dire de 2024 à 2026, et a trois axes stratégiques à savoir :

  • Contribuer d’ici 2026 à réduire les violences sexistes, améliorer les conditions de vie et les droits des femmes et des filles vivant en contexte de crise au Sahel (axe stratégique 1).
  • Contribuer d’ici 2026 au renforcement des femmes et des filles ainsi que de leurs organisations et mouvements (axe stratégique 2).
Seyram ADIAKPO, Coordonnateur National par intérim de WANEP-TOGO.
  • Contribuer d’ici 2026 au renforcement de l’action collective, de la gestion des connaissances et des capacités de mobilisation sociale et politique des femmes et des filles ainsi que de leurs organisations et mouvements (axe stratégique 3).

Le lancement de l’initiative sera suivi d’une contractualisation avec les structures partenaires, puis de l’organisation du transfert des fonds ainsi que d’un suivi.

« WANEP-TOGO organisera également des ateliers de renforcement de capacités à l’endroit des structures partenaires pour leur permettre de croitre de façon organisationnelle, de se doter de structure organisationnelle et institutionnelle efficace pour pouvoir réaliser ce projet », indique Seyram ADIAKPO.

Rappelons que le lancement de ce projet intervient en prélude à la Journée Internationale de la Paix, célébrée ce samedi 21 septembre 2024. Le thème retenu pour cette année est « Promouvoir une culture de paix ».

Par ailleurs, le lancement a été couplé du vernissage et de l’exposition des œuvres de l’artiste plasticien Espoir FADU. L’exposition, qui se poursuit jusqu’au 28 septembre, a pour thème : « Art pour la paix et la Sécurité ». Ce thème se subdivise en trois sous-thèmes : Paix et Sécurité ; Femme africaine et Paix, et les Valeurs culturelles africaines de Paix.

A travers cette exposition, Espoir Fadu aborde plusieurs thématiques notamment la gestion et la résolution des conflits, le désarmement et les bonnes relations civiles et Forces de sécurité, ainsi que l’humanité et le désarmement de la langue, car selon lui, « nos langues détruisent beaucoup ».

Photo de famille

Le lancement du projet s’est fait en présence de plusieurs personnalités dont l’ancien Premier Ministre Joseph Kokou Koffigoh, la Représentante du ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, la Représentante de l’UNFPA, de Plan International Togo, de la GIZ et de la Commission nationale des armes légères et petits calibres.