Togo : Le 17e Festival de films ALIMENTERRE du 15 octobre au 30 novembre…sur toute l’étendue du territoire

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, la 17e édition du Festival international des Films ALIMENTERRE se tiendra du 15 octobre au 30 novembre 2024. Contrairement aux éditions passées qui se déroulaient uniquement à Lomé, celle de cette année se tiendra sur toute l’étendue du territoire grâce à un partenariat entre l’ONG OADEL, porteuse de l’initiative, et un réseau de sept organisations qui s’intéressent à la question.

Depuis 2009, l’OADEL est l’unique structure qui se chargeait de l’organisation du Festival des Films AlimenTerre. Mais ce ne sera plus le cas cette année. Pour que le Festival puisse couvrir toutes les zones du Togo, il a été lancé depuis le mois de juillet un appel qui a abouti, en septembre, à la mise en place d’un réseau de sept organisations qui ont manifesté leur intérêt pour s’associer à l’initiative. Il s’agit d’une organisation de la région de la Kara, deux de la région Centrale, une de la région des Plateaux et trois dans la région Maritime.

Tata AMETOENYENOU (à droite) et Jacques ASSIH faisant le point après l’atelier.

Un atelier organisé le mercredi 9 octobre à Lomé a permis à OADEL et aux structures qui seront associées à l’organisation du Festival de se doter d’une planification commune devant favoriser la bonne organisation de l’événement sur le plan national.

« Puisque tous les membres du réseau ont fait chacun leur planification, il s’agissait de se voir pour essayer d’harmoniser cette planification pour qu’on ait un chronogramme sur le plan national. Et au cours de cet atelier, il s’est agi également de partager les outils de rapportage. Quand on parle de coordination, c’est après tout une question de planification et de rapportage. Et donc, nous avons partagé avec ces organisations un certain nombre d’outils. Vu qu’elles ne connaissent pas encore la matière, il fallait partager avec eux ces canevas », explique Jacques ASSIH, chargé de programme à l’OADEL.

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Jacques ASSIH, chargé de programme à l’OADEL.


Changer les mentalités

L’une des organisations qui seront associées au Festival AlimenTerre de cette année est l’Union régionale des organisations de producteurs de céréales – Maritime (UROPC-M). Son Coordonnateur, Kossi Tsoekem GUENOU, justifie le choix de leur organisation de se joindre à l’OADEL par la réussite de ce Festival ainsi que sa finalité.

« Nous sommes une organisation qui accompagne les producteurs de céréales et l’agroécologie constitue aussi pour nous une ligne stratégique. Nous avons constaté que les films projetés lors des éditions passées ont vraiment changé les mentalités. Donc nous nous sommes engagés à nous tenir aux côtés de l’OADEL pour changer encore plus de mentalité en abordant les thématiques sur lesquelles nous intervenons au cours du Festival qui sera organisé cette année », a-t-il déclaré. 

« Avant, c’était uniquement dans la Région Maritime, mais maintenant nous allons l’explorer dans toutes les régions, pour que tout le monde puisse en avoir une idée et pour que cela puisse engendrer une prise de conscience dans nos systèmes alimentaires », a ajouté M. GUENOU.

Kossi Tsoekem GUENOU, Coordonnateur de l’UROPC-M

Activités prévues

Plusieurs activités seront au rendez-vous de cette nouvelle édition, notamment les projections de films, des ateliers de formations et autres.

Au moins 30 films seront projetés dans 30 zones différentes. Les diffusions se feront dans des places publiques et l’objectif est de toucher un grand nombre de cibles, notamment les consommateurs, les producteurs, sur les pesticides par exemple et les questions de semence paysannes.

« Ce sont des films qui parlent des systèmes alimentaires, des pratiques agricoles, des thématiques liées à l’alimentation et à la consommation. Ce sont des films qui nous permettent de sensibiliser la population sur la manière de manger. Et lorsqu’on parle de la manière de manger, de la manière de consommer, ça part de la production jusqu’à l’assiette. Donc, on aura à rencontrer et échanger avec des agriculteurs dans des zones ruraux sur les pratiques agricoles »,fait savoir Jacques ASSIH.

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Élargissement de l’initiative à d’autres pays

Une dizaine de pays africains dont le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal, la RD Congo, ont aussi demandé au Comité français de solidarité internationale de pouvoir organiser le festival de films alimenTerre.

« On s’est rendu compte que, s’il y a de plus en plus de pays qui veulent le faire, il faut mettre en place des coordinations, pour que ce festival-là ne parte pas dans tous les sens. Du coup, au niveau international, il a été mis en place ce qu’ils appellent le comité international du festival alimenTerre. Le rôle de ce comité international, c’est de coordonner l’organisation du festival au niveau de tous les pays qui voudraient le faire, en termes de choix des films, d’élaboration, de suivi d’une charte qu’on a mise en place, en termes de suivi des activités, de bilans de reportages, et aussi en termes de diffusion d’un ensemble d’entités qui pourront faire promouvoir davantage le festival », expliqué Tata AMETOENYENOU, Directeur Exécutif de l’ONG OADEL.