(Société Civile Médias) – Le secteur des Enseignements Privés Laïques et Confessionnels du Togo n’est pas le seul préoccupé par certaines mesures prises par le gouvernement togolais dans le cadre de la mise en œuvre de l’Assurance maladie universelle (AMU). Au niveau des travailleurs des mines, carrières et BTP, beaucoup de questions se posent quant aux tenants et aboutissants de l’AMU. En vue de permettre à ces derniers d’avoir des réponses claires et concrètes à leurs inquiétudes, INSP!R-Togo a organisé une rencontre de renforcement de capacité à l’endroit de leurs représentants du personnel.
Cette rencontre de renforcement de capacité, tenue le 9 août dernier avec l’appui de CCFD-Terre Solidaire, visait à éclairer la lanterne de ces représentants du personnel des travailleurs des mines, carrières et BTP, dans un contexte où de nombreux Togolais, bénéficiaires de l’AMU, s’inquiètent quant à certaines répercussions que cela pourrait avoir.
Alors que la majorité des travailleurs des secteurs des mines, carrières et BTP perçoivent des salaires très insuffisants, la question se pose par exemple de savoir s’ils peuvent faire face à leurs besoins avec le nouveau prélèvement de 5% qui vient porter leur contribution à la protection sociale à 9 %.
A cela, s’ajoutent d’autres inquiétudes tout aussi légitimes. Quel sera le sort des assurances déjà souscrites auprès des organismes privés au profit de notre personnel ? Les entreprises du secteur privé qui avaient déjà souscrit leurs employés à l’INAM devront-t-elles résilier leur contrat ? Quelles peuvent être les solutions envisageables face à des difficultés à supporter les taux supplémentaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’AMU ? Quelles sont les implications financières induites par le mécanisme pour les entreprises et pour les salariés ? Quelles seront les prestations qui seront servies par les organismes de prise en charge de l’AMU ?
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« Face à une telle situation qui crée un sentiment de frustration au sein de la masse ouvrière, doit-on conseiller la dénonciation de l’AMU ou sa promotion tout en proposant des pistes de solution pour assouplir les conditions de contribution des ouvriers ? Quelle doit-être la position des organisations syndicales du secteur des mines et carrières et dans le secteur des BTP face à cette grouille ? Voici les questions auxquelles l’on a répondu lors de l’atelier de renforcement de capacité », indique Yves DOSSOU, Coordonnateur général de INSP!R-Togo.
Autrement dit, il s’agissait de permettre aux ouvriers, aux délégués du personnel et aux délégués syndicaux de mieux cerner tous les paramètres liés à la mise en œuvre de l’AMU, d’avoir des réponses concrètes à leurs diverses préoccupations d’ordre pratique.
Au cours de l’atelier les participants ont vu leurs capacités renforcer sur le cadre juridique de la sécurité sociale au Togo. La rencontre a également permis de passer en revue le contenu de l’ensemble des décrets pris par le gouvernement togolais dans le cadre de la mise en œuvre de l’AMU et d’outiller les participants pour cerner les mécanismes de mise en œuvre de ce mécanisme.
Par ailleurs, les représentants du personnel des mines, carrières et BTP ont reçu tous les outils nécessaires qui leur permettront de bien conduire les négociations concernant d’éventuels conflits qui peuvent naître dans le processus de mise en œuvre de l’AMU.