(Société Civile Média) – Pour permettre à la forêt et aux arbres hors-forêt de continuer à jouer leur rôle social, économique, environnemental et climatique très important, deux (2) études-clés dans le processus de préparation de la stratégie nationale REDD+ du Togo, ont fait l’objet d’un atelier de validation ce lundi à Lomé.
Il s’agit de l’étude sur les causes et conséquences de la déforestation et de la dégradation des forêts au Togo et identification des axes d’intervention appropriés et de celle sur l’utilisation des terres et les options stratégiques futures pour l’aménagement du territoire au Togo.
Les deux études, dont les résultats sont soumis à l’appréciation des acteurs impliqués dans le processus REDD+ au Togo, ont pour objectifs de faire une analyse minutieuse et approfondie des causes et conséquences de la déforestation et de la dégradation des forêts au Togo. Il sera également question de faire une analyse des causes des changements d’occupation et d’utilisation des terres à travers une meilleure maîtrise de la planification et de l’aménagement du territoire, y compris les réformes foncières.
Pour le Coordinateur national de la REDD+ Togo, Hèmou Assih, ces deux études sont importantes dans le cadre du processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts.
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« Elles nous permettent d’identifier les principales causes et les causes secondaires de la déforestation ainsi que leurs conséquences. De la connaissance de ces causes, nous allons bâtir des options stratégiques pour la tendance c’est-à-dire pour améliorer la couverture forestière du Togo », a-t-il déclaré.
À l’ouverture des travaux, le ministre de l’Environnement et des ressources forestières, André Johnson, a insisté sur les problèmes environnementaux auxquels le Togo fait face : faible couverture forestière estimée à 24,24% en 2015), taux élevé de pertes relatives de surface forestière dans le monde estimé à plus de 5% entre 2000 et 2010.
« Au Togo, malgré la panoplie de politiques, programmes et projets mis en place ces dernières décennies pour favoriser la gestion durable des forêts et lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts, les résultats sur le terrain restent mitigés et le couvert forestier n’a cessé de diminuer pour atteindre un niveau critique à ce jour », a-t-il laissé entendre.
Son inquiétude par rapport à cette lutte, c’est le manque de résultat concret sur le terrain, ce qui provient d’un ensemble de faiblesses cumulées d’ordre à la fois institutionnel, juridique, politique, opérationnel et financier du secteur forestier, mais également d’autres secteurs connexes en lien fort avec la forêt tels que le secteur de l’énergie et de l’agriculture.
« La réalisation de l’étude sur les causes et conséquences de la déforestation et de la dégradation des forêts au Togo et identification des axes d’intervention appropriés, et celle sur l’utilisation des terres et les options stratégiques futures pour l’aménagement du territoire au Togo, vise à combler ces lacunes et permettra donc de disposer de données précises et d’affiner un peu plus les axes stratégiques préliminaires de la stratégie nationale REDD+ », a-t-il conclu.
Le Projet de soutien à la préparation à la REDD+ a pour mission d’élaborer la Stratégie nationale REDD+ efficace, cohérente et accepté par tous.