Rimouski – Togo / Joachim ADJEODA : « Nous voulons conquérir le marché africain »

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – 20 ans d’innovation et de saveurs locales ! Fondé en 2004, l’Etablissement « Rimouski Togo » s’impose aujourd’hui comme l’un des meilleurs en matière de production et commercialisation de jus de fruits naturels, de sirops et de liqueurs, tous issus de produits agricoles locaux. Des produits qu’il distribue non seulement au Togo, mais également dans d’autres pays africains à l’instar du Bénin, du Burkina Faso, du Gabon, sans oublier la Belgique. Dans cette interview, Joachim ADJEODA, son fondateur, dresse le bilan de sa structure après deux décennies, évoque les difficultés rencontrées et se projette en termes de perspectives.

M. Joachim ADJEODA, en 2004, Rimouski-Togo a timidement commencé ses activités avec des sirops de gingembre et ananas. Aujourd’hui votre structure a à son actif plus de 20 jus de fruits, 6 sirops et 7 liqueurs. Quel bilan après 20 ans d’activités ?

C’est le 20e anniversaire de notre entreprise Rimouski. S’il faut parler du bilan, il faut d’abord rendre grâce à Dieu pour la vie qu’il nous a accordé, et en plus dire un merci à ces personnes qui nous ont encouragé, et ces personnes qui consomment nos produits. S’il n’y a pas de clients pour consommer nos produits, nous n’allons pas exister durant 20 ans.

Joachim ADJEODA, promoteur de Rimouski-Togo.

Depuis 2004, nous avons connu beaucoup de choses en bien, et très souvent, je n’aime pas parler des difficultés, parce que je me dis que, tant que nous vivons, nous pouvons réaliser ce que nous souhaitons faire. Nous avions commencé avec du sirop de gingembre. Mais en plus de ce que nous avions appris, nous nous sommes lancés dans la recherche pour nous améliorer et pour sortir beaucoup d’autres produits, en tenant compte de la demande du marché. Notre force, c’est que nous regardons un peu ce que disent nos clients ainsi que les difficultés que nous rencontrons, nous les étudions, et nous sortons des produits qui répondent aux besoins de santé de ceux qui nous font confiance. Donc, notre bilan est positif et ces cinq ou six dernières années, nous avons fait beaucoup de progrès.

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Vous dites que vous n’aimez pas parler de difficultés, mais quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontés ?

Je ne vais pas parler de difficultés financières, parce que quand on entreprend, on est forcément confronté à cela. Pour moi, les plus grandes difficultés que je rencontre sont liées à la confiance dans la collaboration, le sérieux dans le travail. Je suis un homme de rigueur et je ne blague pas avec le travail. J’aime que les choses soient bien faits. Alors, il arrive parfois que tu te rendes compte que celui en qui tu mets ta confiance n’œuvre pas comme il faut pour que le travail et l’entreprise aille de l’avant. Aussi, certains qui travaillent avec nous pensent qu’au bout d’un an, ils peuvent aller créer une entreprise et vous concurrencer.

Et vis-à-vis des consommateurs, est-ce que vous avez eu des difficultés ?

Difficile de parler de difficultés au niveau des consommateurs. Au contraire, leur retour par rapport à certains de nos produits qu’ils achètent nous poussent à murir d’autres idées pour améliorer les choses. C’est par exemple grâce aux retours sur nos sirops que nous avons pensé à nous lancer également dans la production de jus.

Des produits Rimouski exposés lors de la célébration des 20 ans de la structure.

Il en est de même pour nos emballages. Grâce à un certain nombre de difficultés soulevées par nos clients, nous les avons nettement améliorés. Nous sommes très ouverts en ce qui concerne les consommateurs puisque nous sommes là pour eux et nous produisons pour eux. C’est grâce à eux que nous continuons à faire ce travail. Donc, ces difficultés, nous les recevons à bras ouverts et nous cherchons à améliorer ce qu’ils nous reprochent.

20 ans de parcours, quels sont vos perspectives d’avenir ?

En termes de perspectives, nous souhaiterions à partir de ces 20 ans faire tout ce qui est de notre possible pour que nos produits ne connaissent plus les petits problèmes que nous avions déjà traversés. Nous souhaiterions aussi avoir plus de machines, des machines professionnelles, performantes, pour répondre à nos besoins. Parce qu’aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes sur un marché où la demande devient vraiment grande quand le travail est fait avec soin. Alors, il faut penser aussi à des machines qui peuvent nous aider à produire en grande quantité.

L’autre perspective, c’est que nous voulons conquérir le marché africain. Nous envoyons nos productions vers l’Europe et les Etats-Unis entre autres, mais nous négligeons notre sol africain. Donc, une de nos ambitions et de proposer nos produits dans les pays africains.