(Société Civile Médias) – Un nouveau venu sur la scène musicale, mais pas juste un artiste de plus ! Son talent et sa créativité, Elias ATAYI a choisi de les mettre au service des droits humains. Pas étonnant quand on sait qu’il milite en faveur de cette cause par le biais de son association ‘‘Equal Rights For All’’ (ERFA). Révélé au public togolais à travers le single « Xonam », du nom de l’application du CDFDH qui permet aux utilisateurs de signaler les atteintes aux droits de l’Homme, il revient au devant de la scène musicale togolaise avec un nouveau single, « Respecte les Mesures », officiellement sorti le 16 novembre. Une œuvre qui, en plus de rappeler aux populations togolaises l’importance de continuer à respecter les mesures barrières, s’adresse aux couches vulnérables et aux victimes du Covid-19. Dans cette interview, Elias ATAYI évoque son nouveau single, son association et son engament en faveur des droits humains. Lecture !
Elias ATAYI, vous avez, ce 16 novembre, officiellement sorti la chanson « Respecte les mesures ». Pouvez-vous nous parler brièvement de cette nouvelle création musicale ?
« RespecteLesMesures » est une chanson qui vient en appui aux actions menées jusqu’alors par le gouvernement togolais et toutes les institutions en vue de lutter contre la propagation de la Covid-19. C’est une chanson qui non seulement rappelle les gestes barrières, mais aussi fait un clin d’œil aux couches vulnérables et aux victimes de cette pandémie.
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Quelles sont les raisons qui ont motivé sa sortie ?
Le constat est que depuis l’allégement des mesures prises par les gouvernements mondiaux et l’Etat Togolais comme la levée du couvre-feu, la population se dit que la pandémie n’est plus dans nos murs. En plus, il existe toujours une minorité qui croit que la Covid-19 est un leurre. Et c’est dans ces conditions qu’a été effectuée la rentrée scolaire il y a quelques semaines. Sachant que les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas, ajouté à la deuxième vague de contamination en Europe, il y a de quoi craindre l’explosion du nombre de contaminés au Togo. Voici autant de raisons qui ont motivé cette création musicale.
Quel est l’essentiel du message que vous véhiculez par son biais ?
Cette chanson est un rappel de ce que nous savons deja (les mesures barrières) et un outil pour appuyer même le personnel de la santé. Ils n’auront plus à beaucoup parler. Tant que le morceau sera joué partout et repris par tous, le message passera et chacun prendra garde.
Cette chanson vient après celle que vous avez faite, il y a quelques mois, pour la promotion de l’application « Xonam » du CDFDH. On sent que vous avez fait le choix de défendre les droits de l’homme à travers vos œuvres. Est ce vraiment le cas ? Si oui pourquoi ce choix ?
Je fais exclusivement de ma musique une arme contre toutes sortes de violations. Xonam m’a révélé et je ne compte pas m’arrêter si tôt. J’ai plusieurs années d’expérience en matière de Droit de l’homme. Sur le terrain, dans des missions, je ressentais toujours un vide. En tant que musicien, je crois en la force de l’art et de la culture. Je crois qu’on peut faire passer le message des Droits de l’Homme autrement, j’ai donc choisi cet outil qui peut facilement entrer dans les maisons, toucher les cœurs, guérir les âmes et corriger pourquoi pas. A chaque lutte, sa chanson, tel est ma devise personnelle.
Découvrez le clip dans la vidéo ci-dessous :
Votre engagement pour les droits de l’homme vous a conduit à la création de l’association Equal Right For All (ERFA). Quels objectifs visez-vous à travers cette association ?
ERFA est l’émanation de plusieurs constats : le contenu de certaines créations artistiques laisse à désirer, les artistes (peintre, musique, photo, danse, théâtre etc) peinent à s’engager sur des thématiques de société, le manque ou la faible présence des créations artistiques.
Nous croyons que l’artiste peut faire bouger le monde s’il se décide de le faire. Raison pour laquelle nous avons créé ERFA pour produire plusieurs créations artistiques, toutes sur des thématiques précises et bien définies, afin d’appuyer les organisations de la société civile, les organisations internationale et le gouvernement dans leurs différents combats. Nous avons pour devise « Cultiver le beau pour dire le vrai ». Sensibiliser oui, mais avec de belles créations pour un lendemain radieux.
Des perspectives pour l’avenir ?
Après « RespecteLesMesures », nous comptons lancer une vaste campagne pour maintenir l’alerte. Cette campagne va rassembler danseurs, chorégraphes, peintres, photographes. Nous comptons, plus tard, sortir un album. Soyez prêt à répondre à notre appel pour une contribution pour ce vaste projet.
Un mot de conclusion
Déjà nous espérons que le single “RespecteLesMesures” sera repris par tous afin d’en faire l’hymne contre la Covid-19. Notre plus grand rêve est que cette création fasse bouger les lignes et qu’on ne parle plus de cette pandémie.
Au niveau de ERFA, nous demeurons ouvert à toutes collaboration, sollicitation et appui pouvant permettre à ce que nos rêves deviennent réalité. Ces rêves, c’est celui de voir un Togo où les contenus artistiques parlent du quotidien de la population, un Togo dans lequel la condition des couches dites vulnérables s’améliore, un Togo dans lequel la voix des artistes portera haut, un Togo dans lequel les Droits de l’Homme sont respectés.
Aussi, Merci à Société Civile Médias pour cette opportunité. Que Dieu bénisse le Togo.
Propos recueillis par Imok HAGEMOT