(Société Civile Médias) – Le projet “Matrimoniat 2.0” veut, à travers sa seconde phase, mettre en lumière le combat des femmes défenseurs des droits humains (FDDH) en général et celui des droits de la femme en particulier. Après avoir outillé et accompagné ces FDDH à mieux se protéger contre le harcèlement en ligne, il s’agit cette fois de célébrer leur engagement. C’est dans ce cadre que s’est tenue la soirée dénommée “Assen’Kankan” qui a rassemblé de jeunes acteurs de la société civile ce 17 novembre 2022 à Lomé.
L’initiative “Assen’ Kankan” vise à discuter entre jeunes acteurs du féminisme au Togo et à recueillir les idées de ces derniers sur comment ils perçoivent la lutte dans le contexte togolais. Elle a été axée sur le thème « Le plaidoyer, un outil au service de l’engagement des jeunes femmes défenseurs des droits de l’homme à l’ère du numérique » et porte la marque du Réseau ConnecTogo, porteur dudit projet.
« C’est un cadre d’échanges et de discussion que nous instaurons entre acteurs de la société civile pour discuter des différentes thématiques sur lesquelles porte le projet Matrimoniat 2.0 que nous menons. Dans la phase 1, nous avons parlé de la problématique du harcèlement en ligne. La seconde phase que nous abordons parle du combat féministe à l’ère du numérique », explique Sharon Mukwawaya, Coordinatrice du Réseau ConnecTogo.
Dans cette seconde phase, des ressources documentaires ont été produits pour mieux présenter ces femmes et jeunes filles qui ont fait de la lutte pour les droits de la femme leur cheval de bataille. Un recueil dénommé « Elles et leurs engagements » et deux séries notamment ‘Toxic’ et ‘les Négresses féministes’ ont été produites.
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Alors qu’aujourd’hui, le ou la féministe est considérée comme un cas social, les ressources documentaires produites serviront de canaux pour mettre la lumière sur l’engagement de ces hommes et femmes dans nos sociétés et permettre aux autres de voir le ou la féministe d’un autre œil.
« Aujourd’hui, à travers le cadre “Assen’Kankan”, nous avons échangé entre jeunes sur les séries ‘Toxic’ et ‘les négresses féministes’. Les discussions ont été vraiment riches et intéressantes », précise Sharon Mukwawaya.
« C’est une initiative que j’ai beaucoup appréciée car elle nous présente les femmes et jeunes filles engagées pour la cause des droits de l’homme dans le pays. Qui sont-elles, leurs quotidiens, leurs engagements, la lutte qu’elles mènent et tout… Nous découvrons aussi à travers la série ‘les négresses féministes’, une communauté de féministes, composée de femmes et d’hommes déterminés à mener ensemble la lutte pour l’effectivité des droits des femmes », se réjouit Promis Yao Kpomégbé, participant à l’activité.
Deux communications ont été au menu de la rencontre. La première porte sur “Le plaidoyer, levier d’action dans l’engagement des droits des femmes” et la seconde fait mention à “l’impact des restrictions de l’espace civique sur les actions des FDDH”.
D’autres activités notamment des ciné-débats se tiendront dans les semaines à venir à l’intérieur du pays. Ils porteront toujours sur les séries des féministes dans le but de toujours discuter avec l’ensemble des acteurs et participants présents à ces projections et avoir leurs avis.