(Société Civile Médias) – Clap de fin pour le projet “Promouvoir le genre dans le domaine du handicap’’, mis en œuvre par le GF2D (Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement) avec l’appui financier de CBM (Christian Blind Mission). Débuté en octobre 2022 pour une durée de quatre mois, l’initiative, qui s’est finalement étalée sur sept mois, a été officiellement clôturé ce jeudi 13 mars avec un atelier bilan.
Le projet ‘‘Promouvoir le genre dans le domaine du handicap’’, il faut le rappeler, a pour objectif de contribuer à promouvoir et à renforcer les droits des femmes au Togo.
De manière spécifique, il a permis le renforcement des capacités des organisations de personnes handicapées de la région Maritime pour qu’elles puissent assurer la protection des femmes handicapées contre la discrimination, l’exclusion et la violence fondée sur le sexe.
Plusieurs activités menées
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Cet objectif a été atteint à travers plusieurs activités menées dans le cadre du projet avec l’appui technique de l’Association pour la Promotion de la Femme Handicapée au Togo (APROFEHTO).
Ainsi donc, en novembre dernier, les membres et personnels du GF2D ainsi que ceux du CRIFF (Centre de Recherche, d’Information et de Formation pour la Femme) ont renforcé leurs capacités afin de prendre en compte la problématique du handicap dans toutes leurs interventions.
« Après cela nous avons également eu à lancer le recrutement de deux consultants. Un s’est chargé de l’élaboration du diagnostic organisationnel du GF2D pour pouvoir intégrer l’inclusion et un autre de l’élaboration de la politique organisationnelle. Ces deux documents permettront au GF2D de pouvoir se situer sur le terrain en termes d’inclusion, notamment en ce qui concerne le domaine du handicap », indique Alain Batadjaga, Chargé de programme au GF2D.
Par ailleurs, le projet a permis de former les personnes handicapées sur les droits humains, VBG, les droits politiques et la participation citoyenne, ainsi que les parents des enfants handicapés (50 femmes issues de 7 communes de la région Maritime) sur les droits humains, l’héritage et le plaidoyer.
Aussi, une formation a été organisée à l’endroit des animatrices et animateurs des centres d’écoute du GF2D pour une prise en charge adaptée aux femmes handicapées survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Elle a permis d’outiller les 25 animatrices et animateurs sur la discrimination et les violences sexistes touchant les femmes et filles handicapées et de les appuyer pour la définition d’un mécanisme de prise en charge adaptée aux personnes handicapées victimes de violences.
Un atelier pour faire le bilan
L’atelier du jeudi 13 mars visait à présenter le bilan physique et financier de la réalisation du projet, à faire l’analyse des résultats et à avoir les recommandations des participants pour les projets futurs. Il a également été l’occasion de présenter les résultats du Diagnostic organisationnel du GF2D.
« A travers le diagnostic organisationnel, nous avons pu faire un certain nombre de recommandations que le GF2D doit prendre en compte pour pouvoir mobiliser beaucoup plus de ressources en ce qui concerne la prise en compte de la problématique du handicap dans ses interventions. Souvent les personnes handicapées sont laissées pour compte. Mais si on mobilise suffisamment de ressources, on peut contribuer à réduire et même à bannir les stéréotypes et discriminations à l’égard de ce groupe souvent marginalisé », confie Kpakpo Nubuéké Goeh-Akue, consultant recruté pour le diagnostic organisationnel.
Le souhait du GF2D pour les mois à venir est d’élargir les formations organisées dans le cadre du projet aux communes des autres régions du Togo afin qu’elles bénéficient à d’autres femmes handicapées. Aussi, l’organisation compte également se pencher sur la question de plaidoyer pour que les autorités puissent faciliter l’accès aux personnes handicapées dans les lieux publics et leur intégration dans les instances de prise de décision.