(Société Civile Médias) – Sale temps pour l’association Familles Engagées pour le Développement Inclusif en Afrique (FEDIA), organisation togolaise de défense des droits des femmes. Déjà victime d’un cambriolage il y a à peine deux mois , l’organisation dirigée par Mme APEGNOWOU Délali a de nouveau reçu la visite de malfaiteurs dans la nuit du 02 au 03 août 2023.
En plus d’avoir saccagé le siège de l’association en mettant tout sens dessus-dessous, les voleurs sont partis avec trois clés USB, un disque dur externe et un ordinateur. D’après la Directrice exécutive de l’organisation, des dossiers contenant des pièces comptables et des rapports narratifs ont été également emportés.
Deux cambriolages en quelques semaines et des interrogations
En seulement quelques semaines, cette organisation qui défend la cause des femmes enregistre deux cambriolages avec à chaque fois la mise à sac de son siège. Elle avait déjà perdu des ordinateurs et d’autres matériels lors du premier et avait saisi la gendarmerie pour qu’une enquête soit diligentée et pour que les auteurs de ce forfait soient arrêtés. Mais peine perdue. L’enquête n’a même pas encore abouti qu’un second cambriolage intervient. Y a-t-il des raisons de s’inquiéter pour Mme Délali APEGNOWOU et les autres membres de l’association FEDIA ?
- Advertisement -
La question mérite d’être posée. En effet, créée en 2013, FEDIA a fait de la défense des droits des femmes l’un de ses chevaux de bataille. Estimant que les femmes togolaise sont confrontées à diverses formes de marginalisation et sont exclues des processus décisionnels, Délali APEGNOWOU, activiste féministe, travaille donc à leur redonner leur place dans la société et a fait des Violences basées sur le genre (VBG) un véritable sujet de préoccupation
Par ailleurs, les positions de Mme APEGNOWOU sur l’avortement, notamment sur le droit des femmes à disposer de leur corps et à maîtriser leur fécondité, ne sont pas du tout partagées dans les milieux où travaille son association. La Directrice exécutive de FEDIA et ses collaborateurs ne sont donc pas épargnés par les pressions de toute sorte qu’ils subissent en raison de leur engagement.
En outre, FEDIA mène aussi des actions pour la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et le devoir de vigilance avec sherpa et un consortium d’ ONG du Bénin et du Togo. Elle également collabore avec Amnesty International Togo sur des sujets sensibles.
Au sein de la société civile, beaucoup interprettent donc ces cambriolages répétés comme une façon d’intimider l’association, notamment sa première responsable. Et aussi bien les auteurs de violences sur les femmes que certaines entreprises qui ne veulent pas assumer leur Responsabilité sociétale sont soupçonnés.
L’enquête est pour le moment dans les mains de la police.