(Agence Société Civile Média) – Pas d’agrobusiness dans les pays africains ! C’est la conclusion à laquelle sont arrivées plusieurs organisations paysannes réunies du 15 au 17 décembre en atelier régional au Burkina Faso. Pour ces organisations, cette pratique agricole est à l’origine de la destruction de l’agriculture familiale pourtant pourvoyeuse de grands investissements.
« Le choix des gouvernements conduit à promouvoir une agriculture à deux vitesses qui favorise les investissements des entreprises nationales et internationales au détriment de ceux des exploitations familiales. Pourtant, d’après la FAO, ce sont ces exploitations familiales qui réalisent au moins 80% des investissements agricoles de la sous-région et fournissent 70% des denrées alimentaires disponibles sur les marchés domestiques », ont fait savoir les participants à la rencontre de Ouagadougou dans des propos relayés par lefaso.net.
Accaparement des terres, aggravation de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, naissance de conflits entre agriculteurs, effets environnementaux négatifs, voilà quelques unes des conséquences négatives de l’agrobusiness relevées par les organisations paysannes. Celles-ci ne jurent que par l’agriculture familiale qui, selon elles, doit devenir le véritable moteur de la souveraineté et sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays de la région.
Par ailleurs, les organisations paysannes demandent aux gouvernements de mettre tout en œuvre pour accroitre les investissements publics en faveur du développement agricole en faisant de l’agriculture familiale une priorité.