(Agence Société Civile Média) – Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) réagit à la communication présentée par le Ministre des Enseignements primaire et secondaire lors du conseil des ministres du 19 janvier dernier. En effet, cette rencontre gouvernementale a été l’occasion pour Komi Paalamwé Tchakpele de donner les résultats de l’audit financier de la Direction générale de l’Education de la préfecture du Golfe et de Lomé Commune, résultats qui ont révélé des détournements de fonds au niveau de cette structure. Le gouvernement a alors décidé de mettre le ou les coupables de ces détournements à la disposition de la justice. Une décision que salut le CACIT dans un communiqué rendu public mardi dernier. Mais loin de se contenter de cette décision, le CACIT demande aux autorités et surtout au chef de l’Etat de « faire preuve de la même rigueur face à tous les présumés auteurs de délits économiques des instances de gestion du pays ».
Voici l’intégralité du communiqué du CACIT
Le CACIT salue la récente initiative du gouvernement en faveur de la lutte contre l’impunité des actes de corruption au Togo
Le CACIT a appris avec satisfaction la communication du Ministre des enseignements primaire et secondaire présentée lors du Conseil des Ministres du 19 janvier 2017 portant résultats de l’audit financier de la Direction générale de l’Education de la préfecture du Golfe et de Lomé Commune. Notre intérêt pour cette communication est d’autant plus grand relativement aux instructions de remettre l’auteur de ces délits à la disposition de la justice. Le CACIT salue cette action qui vise à éviter l’impunité des actes de corruption.
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Le CACIT, qui se félicite de la mise sur pied en décembre 2016 d’une commission anti corruption, invite le Chef de l’Etat et le Gouvernement à étendre ces actions sur tous les domaines publics, notamment avec une enquête complète suivie de sanction dans la gestion des sociétés d’Etat, mais également dans le dossier de l’aménagement de la voie Lomé – Vogan – Anfoin.
Le CACIT encourage le Chef de l’Etat à faire preuve de la même rigueur face à tous les présumés auteurs de délits économiques des instances de gestion du pays.
Enfin, le CACIT profite de l’occasion pour inviter le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour l’application de l’article 145 de la Constitution togolaise qui fait obligation au Président de la République, aux ministres et aux Directeurs Généraux de déclarer leurs biens avant leur entrée en fonction. Cela permettrait à l’Autorité de prévention et de lutte contre la Corruption de remplir efficacement sa mission, et à ses autorités concernées par ledit article de se rappeler du devoir citoyen de reddition de comptes au Peuple, seul propriétaire du patrimoine commun.
Fait à Lomé, le 24 janvier 2017
Le Président
Spéro Kodjo MAHOULE