(Société Civile Média) – Au Togo, des jeunes apportent leur contribution à la mise en exécution de la Décennie (2021-2030) des Nations Unies pour la Restauration des Ecosystèmes. Ceci grâce à l’ONG UTI-DED (Une Terre Indolore – Développement Durable), sélectionnée par les Nations Unies pour la circonstance. UTI-DED a mis à contribution ses ONGs et associations partenaires à savoir : Agriecobio et ‘Vie Décente’, et initié vendredi 22 novembre 2019 une conférence-consultation à l’endroit des étudiants de l’Institut Africain d’Administration et d’Etudes Commerciales (IAEC). Une rencontre axée sur le thème « pourquoi le développement durable inclut la bonne gouvernance et la participation citoyenne ».
A en croire ses initiateurs, cette conférence-consultation a pour objectif de permettre aux jeunes et aux organisations de jeunesse de différents secteurs de pouvoir consulter leurs pairs et partager leurs contributions à la stratégie de cette Décennie (2021 – 2030) des Nations Unies pour la Restauration des Ecosystèmes.
La rencontre a permis aux organisateurs de consulter les jeunes sur un certain nombre de questions notamment les cas de dégradation des écosystèmes dans leur milieu et d’avoir une idée de leurs connaissances sur les risques et les besoins liés à cette dégradation.
Les participants ont également été questionnés sur la restauration des écosystèmes et les éléments clés que la stratégie pour la Décennie (2021 -2030) des Nations Unies devrait avoir pour les besoins et les demandes des jeunes.
- Advertisement -
Comment la stratégie peut-elle être plus inclusive ? Quels changements de politique pourraient conduire au nécessaire changement à grande échelle vers la restauration des écosystèmes et comment les jeunes peuvent-ils en faire partie ? Ce sont là quelques autres questions abordées au cours de la conférence-consultation.
D’après Jean Folly KOUMONDJI, Coordonnateur de l’association ‘Vie Décente’, la rencontre se justifie par le fait que la question de la restauration de l’écosystème devient de plus en plus préoccupante.
« Vous constaterez qu’au niveau de nos côtes, sévit un phénomène qu’on appelle érosion côtière. Ce sont des questions qui touchent au cadre de vie de la population. Il est donc important de réfléchir à ces préoccupations et de voir comment nous pouvons contribuer à leur trouver des solutions. Plus spécifiquement, il s’agit de voir ce que les jeunes peuvent faire au niveau du Togo pour contribuer à l’élaboration de la stratégie de la Décennie (2021-2030) des Nations Unies pour la Restauration des Ecosystèmes. Il était important pour nous en tant qu’organisation de la société civile engagée auprès du Global Compact des Nations Unies et sur la question de la protection de l’environnement, de participer à cette action en collaboration avec notre partenaire UTI-DED pour pouvoir recevoir les avis des jeunes sur la question », a-t-il expliqué.
Représentant plus de la moitié de la population mondiale, la jeunesse constitue l’une des couches de la population mondiale qui souffre le plus des conséquences de la dégradation de l’environnement et des écosystèmes. Il est donc important de les impliquer dès la phase d’élaboration de la stratégie des Nations Unies sur la Restauration des Ecosystèmes en prenant leur avis. Voilà pourquoi les jeunes ont été ciblépour cette conférence-consultation. Et plus qu’une consultation, c’est l’engouement que la rencontre a suscité chez ces jeunes qui satisfait Enyo A. VUTI, Coordinatrice de l’ONG UTI-DED.
« Je suis satisfaite de cette rencontre parce que ce qu’on a émis comme idée a touché la cible. Et les jeunes ont compris le message. Il suffit de voir leurs réactions et les réponses qu’ils ont données », se réjouit-elle.
D’après Mme VUTI, les réponses données par les jeunes lors de la consultation vont contribuer à l’élaboration du « Document jeunesse » de l’ONU pour la mise en exécution de la Décennie (2021-2030) pour la Restauration des Ecosystèmes.
« Chaque pays du monde entier doit contribuer à l’élaboration de ce document. Et le Togo est en train d’apporter sa contribution comme cela », explique-t-elle.
Ce fut d’ailleurs l’occasion pour la Coordinatrice de l’ONG UTI-DED de rappeler la nécessité de former la nouvelle génération sur les questions environnementales.
« Cette éducation est nécessaire. On n’a pas besoin de faire de ça un cours à part entière. Si on veut le faire comme cela, ça va nécessiter des ressources et peut-être il n’y aura pas les moyens. Il faut plutôt l’introduire dans les cours de sciences et faire de la théorie et de la pratique pour que ça reste dans les mémoires », préconise-t-elle.
Les jeunes ont retenu l’essentiel
En attendant que les questions environnementales soient introduites dans les cours de science à l’école, les étudiants de l’IAEC ont, eux, retenu l’essentiel du message qui leur a été délivré à travers la conférence-consultation de ce vendredi.
« Ce que j’ai pu retenir de cette rencontre, c’est que nous avons le devoir, en tant que jeunes et en tant qu’humain, de conserver notre écosystème dans un bon état. Et pour y arriver, nous devons essayer chacun de nous impliquer à travers des actions comme le recyclage, le reboisement. Notre implication est très importante parce que la dégradation de l’environnement a beaucoup d’impact sur notre vie », estime Andy REKOUNGOUNA, étudiant en commerce internationale à l’IAEC et participant à la consultation.
« C’est une initiative très intéressante parce qu’elle nous a permis de nous sensibiliser nous-mêmes. Ainsi, nous pouvons sensibiliser les autres sur le sujet. Cette consultation m’a surtout aidé à penser à la génération future et à ce qu’elle peut subir si nous ne faisons rien pour la protection des écosystèmes. Si nous avons souvent ce genre d’information, ça nous permettra de mieux savoir comment nous comporter pour ne surtout pas dégrader notre environnement », fait savoir Fidèle M’PEMBA, étudiante et participante à la conférence-consultation.
Pour David BANKATI, représentant le Ministère Togolais en charge de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature à la rencontre, la consultation a été une très bonne opportunité de sensibilisation des jeunes et ne peut qu’être saluée.