(Société Civile Médias) – Au Togo, le programme de Facilitation des échanges en Afrique de l’ouest (FEAO) a réuni en atelier de consolidation et mise en pratique des compétences les acteurs de la société civile pour approfondir leurs compétences sur la conduite des actions de plaidoyer efficaces et favorables aux populations. Cette rencontre est la suite d’une première étape réussie entre mars 2020 et décembre 2022 dans le cadre du projet “ Renforcer la voix des citoyens dans le dialogue politique sur la facilitation des échanges”. Elle est organisée par le Groupe d’action et de réflexion sur l’environnement et le développement (GARED).
Cette rencontre qui s’est tenue les 29 et 30 janvier 2024, vise d’une part à consolider les connaissances, compétences et comportements fondamentaux qui ont été développés au cours de la première phase de formation, en se concentrant sur le développement d’une stratégie de plaidoyer en faveur de la facilitation des échanges. D’autre part, elle veut fournir aux organisations de la société civile une formation pratique pour renforcer leurs capacités à influencer et persuader efficacement les décideurs politiques à mettre en œuvre des politiques efficaces et favorables aux populations.
« A travers cette seconde phase, nous avons formé 24 OSC en consolidant leurs connaissances, compétences et comportements fondamentaux qui ont été développés au cours de la première phase de formation, en se concentrant sur le développement d’une stratégie de plaidoyer en faveur de la facilitation des échanges. Sans nul doute, il a permis aux participants d’acquérir les capacités pour concevoir et conduire des activités de plaidoyer dans les domaines liés au commerce au profit de citoyens de la communauté, voire au-delà », explique Adéline Moutegoto, Directrice exécutive du GARED.
Cette rencontre de deux jours a été organisée en partenariat avec le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Enda CACID) et avec l’appui technique et financier du Groupe de la Banque mondiale. Pour Edy Anthony Kokouvi, représentant du programme FEAO au Groupe de la Banque mondiale, le but de la rencontre est de concilier la théorie à la pratique car la société civile a un rôle crucial à jouer pour les échanges commerciaux de façon générale.
- Advertisement -
« La société civile donne une voix aux citoyens les plus pauvres et les plus marginalisés. Elle veille à ce qu’ils soient entendus, elle plaide pour une réponse équitable et elle oblige les décideurs à rendre des comptes. Nous reconnaissons que la société civile possède une expérience, une expertise et des connaissances bien établies et diversifiées », a-t-il indiqué.
De nombreuses contraintes continuent d’entraver la bonne structuration du commerce intra-régional en Afrique de l’ouest parmi lesquelles des difficultés pour la mise en œuvre des politiques et règlement dans le domaine de la libre circulation des biens, des services et des personnes.
Selon Barros Bacar Banjai, représentant résident de la CEDEAO, il est important que tous les acteurs, que ce soit les OSC ou le secteur privé, jouent pleinement leur rôle afin de contribuer efficacement à la facilitation du commerce régional.
Dans le cadre de la première phase du projet, 569 OSC ont été cartographiées dont 398 associations individuelles et ONG et 171 organisations faîtières représentant des commerçants actifs dans le commerce transfrontalier à petite échelle et opérant aux niveaux national et régional au Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal et Togo.
Rappelons que le programme FEAO est une initiative multi-acteurs soutenue par l’USAID, les Pays-Bas, l’Union Européenne et la coopération allemande. Il est géré par la Banque mondiale, la GIZ pour le compte de la CEDEAO et de l’UEMOA.