(Société Civile Médias) – Fruit du projet « Renforcement de la résilience face au Changement Climatique des Communautés Côtières du Togo » (R4C-TOGO), le sous-projet « Appui à la restauration des berges fluviales de la rivière Zio dans la commune d’Agoè-Nyivé 4 » entre dans sa phase d’exécution. Portée par l’association ‘‘Défis et Actions’’, cette initiative, d’une durée de 12 mois, entend redonner vie aux berges dégradées de la rivière Zio et régénérer sa biodiversité à travers une opération de reboisement qui s’étendra sur 2,2 ha. Elle a été officiellement lancée ce mercredi 17 juillet à Alinka.
Autrefois riche en biodiversité, le littoral de la rivière Zio connait ces dernières années une forte dégradation en raison du poids des activités humaines ayant pour conséquences des inondations, la destruction des habitats ainsi que des cultures. Autant de raisons qui ont conduit à la mise en œuvre de ce sous-projet.
« Zio était une rivière qui regorgeait de poissons, de crustacés, de tortues, bref de nombreux animaux. C’était une biodiversité très riche qui a été détruite par l’œuvre anthropique. La recherche de l’espace cultivable, la production maraîchère, la production de charbon de bois, la recherche de bois de chauffe sont autant de causes de la destruction de cette biodiversité. La perte des moyens de subsistance entrainant des fois la déscolarisation des enfants, le relâchement des liens sociaux, les conséquences du changement climatique sur la santé des populations sont entre-autres raisons qui nous ont motivés à intervenir dans la zone pour contribuer à la restauration de cette flore et de cette faune pour le bien-être de la communauté concernée », a expliqué Emmanuel SEMONDJI, Directeur exécutif de l’association ‘‘Défis et Actions’’.
Le sous-projet « Appui à la restauration des berges fluviales de la rivière Zio dans la commune d’Agoè-Nyivé 4 » va donc prendre en compte les berges de la rivière Zio sur une distance d’un kilomètre de long et 30 m de large. De façon précise, une surface de 2,2 hectares sera reboisée pour recouvrir la berge et regénérer la biodiversité d’antan qui protégeait les abords de la rivière. Une diversité d’arbres seront utilisés dans le cadre de cette opération à savoir le Terminalia superba en majorité, le Senna siamea et quelques kaya.
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Populations et autorités informées sur le sous-projet
Les activités du sous-projet « Appui à la restauration des berges fluviales de la rivière Zio dans la commune d’Agoè-Nyivé 4 » ont démarré le mercredi 17 juillet avec une cérémonie de lancement officiel tenue à Alinka, localité bénéficiaire située au nord-ouest de Lomé. Elle a connu la présence des autorités administratives et traditionnelles, des responsables du projet R4C-Togo et des populations.
A travers ce lancement, il s’agissait pour l’association ‘‘Défis et Actions’’ de présenter et d’informer les autorités et les populations de la localité sur le projet pour avoir leur adhésion.
Le chef du village d’Alinka-Nyivémègblé, Togbui Anani Koffi LANVI IV a été séduit par l’initiative.
« Nous tenons à remercier l’association Défis et Actions et le projet R4C-Togo pour la mise en œuvre de ce sous-projet qui ne fera que du bien à nos populations. Je compte mobiliser les miens pour une participation active à cette initiative. Ils seront également sensibilisés pour prendre soin des arbres qui seront plantés afin que le projet connaisse une véritable réussite », a-t-il promis.
Le sous-projet a également reçu l’adhésion de la Directrice préfectorale de l’environnement et des ressources forestières d’Agoè-Nyivé, Abibatou Sounka AMADOU. D’après cette dernière, il vient à point nommé surtout par rapport aux inondations enregistrées ces derniers temps et qui sont la cause de la destruction de la végétation des berges de la rivière Zio, presque nues actuellement.
« C’est une bonne initiative qui va non seulement restaurer les berges, mais aussi augmenter le couvert végétal pour contribuer à l’atteinte de l’objectif ‘‘un milliard d’arbre d’ici 2030’’ fixé par le gouvernement togolais », a-t-elle souligné.
Même son de cloche du côté de la Mairie de Togblékopé qui accueille l’initiative les bras ouverts et invite les populations d’Alinka à lui apporter leur soutien.
Rappelant l’importance qu’accorde R4C-Togo à la résilience des communautés face au changement climatique, le représentant du projet à la cérémonie, Frédéric LIASSIDJI, a, pour sa part, rappelé aux habitants d’Alinka l’importance du travail que fera l’association ‘‘Défis et Actions’’, tout en les exhortant à apporter leur accompagnement à ce qui sera fait.
« Le projet est pour vous, c’est vous qui allez directement bénéficier de ses avantages. Vous avez donc intérêt à faire en sorte qu’il réussisse. C’est pour cela que je vous convie à respecter les consignes de l’association en charge du travail afin que tout puisse bien se passer », a lancé à l’endroit de la communauté d’Alinka, le représentant du préfet d’Agoè-Nyivé M. KAZANDOU Essohana, venu procéder au lancement officiel du sous-projet.
Après ce lancement, la prochaine étape du sous-projet sera le désherbage des berges, notamment de la partie qui sera reboisée. Suivront l’identification et acquisition des plants, le piquetage du site, la mise en terre et la surveillance des espaces reboisés.
« La population va accompagner tout le processus et sera impliquée. Les femmes, qui sont les premières utilisatrices des rives qu’on va reboiser, seront fortement impliquées au minimum à 80% dans les équipes que nous formerons pour travailler sur le site. La surveillance des berges sera également assurée par les groupements de femmes pour la pérennisation de nos actions », a indiqué Emmanuel SEMONDJI, Directeur exécutif de l’association ‘‘Défis et Actions’’.
« Pour conclure mes propos, je voudrais au nom de toute l’équipe de Défis et Actions, témoigner toute notre gratitude aux partenaires financiers et techniques que sont le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le ministère de l’environnement et des ressources forestières, le projet R4C-Togo et l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF) pour leurs appuis multiformes pour la résilience des communautés côtières du Togo », a-t-il ajouté.
Le projet R4C-TOGO est porté par le Ministère de l’environnement et des ressources forestières et mis en œuvre par l’ODEF, grâce au financement du FEM à travers la FAO. Il est mis en œuvre dans les 08 préfectures de la région Maritime pour une durée de 5 ans.