(Société Civile Médias) – « Fermer définitivement et sans délai la prison de Lomé, et concevoir un plan général sur la situation des établissements pénitentiaires au Togo », c’est l’une des recommandations formulées lors de l’examen du Togo à la 67e session du Comité contre la torture des Nations Unies.
Une recommandation pas encore suivie d’effet, mais qui retient toujours l’attention du CACIT (Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo). L’organisation poursuit donc ses plaidoyers en vue de sa mise en œuvre par le gouvernement togolais.
« Nous avons fait plusieurs plaidoyers et mené plusieurs actions en ce sens. Nous avons même été mis au courant d’un arrêté du ministère des Finances indiquant qu’un lieu a été trouvé pour la construction de la nouvelle prison civile de Lomé. Nous avons après continué à renforcer le plaidoyer pour que le travail puisse démarrer effectivement, mais à ce jour nous n’en avons pas encore récolté le fruit. Mais le lieu où la nouvelle structure sera érigée a été déjà identifié », a indiqué Ghislain Koffi NYAKU, Directeur exécutif du CACIT, lors du lancement des activités marquant la Journée internationale des droits de l’homme (JIDH 2024).
D’après M. NYAKU, les défis ne portent pas que sur la prison civile de Lomé qui a fait l’objet de la recommandation du Comité contre la torture. Quasiment toutes les prisons du Togo sont concernées.
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« Nous avons fait un tour dans toutes les prisons du pays et cela nous a permis de nous rendre qu’il y a des défis à relever ailleurs aussi. Et donc un travail holistique doit se faire en prenant également en compte les autres lieux de détention du Togo. Nous faisons un plaidoyer assez soutenu et continu en ce sens », rassure le Directeur exécutif du CACIT.
Par ailleurs, l’organisation dit plaider pour l’adoption du nouveau Code de procédure pénal qui permettra d’avoir des peines alternatives.
« La détention, c’est l’exception. Même si on a les plus belles prisons du monde, l’essentiel est plutôt de s’assurer qu’on détienne le moins possible et que les gens puissent avoir accès à la liberté. Nous plaidons pour que cela soit possible à travers l’adoption du nouveau Code de procédure pénal », conclut Ghislain NYAKU.