(Société Civile Médias) – L’engagement de l’association Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD) pour le respect des droits des détenus se poursuit. Les 14 et 15 novembre 2024, les responsables de cette organisation étaient aux côtés du personnel pénitentiaire et des détenus des prisons civiles d’Aného et de Vogan. Ceci, après les étapes des prisons civiles de Kara et Kpalimé, quelques mois plus tôt.
Cette sortie de terrain des responsables de la SMPDD est réalisée en partenariat avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). L’initiative est inscrite dans le projet “Contribution à la lutte contre la torture et la corruption dans la chaîne pénale”. Ledit projet a reçu l’appui financier des fonds spéciaux de l’OPCAT et a pour objectif de renforcer la protection des droits humains au sein des établissements pénitentiaires.
Durant cette campagne, les bénéficiaires ont été entretenus sur les notions de torture et de corruption mais ont été aussi renforcé sur la prévention de ces phénomènes et la protection des droits des détenus. Dans les deux lieux de détention, deux thématiques ont meublé les échanges et discussions.
Joel KESSOUAGNI, directeur des programmes de la SMPDD, a entretenu les bénéficiaires sur la “notion de torture et corruption” et “lien entre corruption et torture.” Avec une approche participative, il a beaucoup encouragé les détenus à exprimer leurs préoccupations et à poser des questions, favorisant une compréhension collective de l’impact destructeur de ces abus sur les droits humains et la dignité des détenus.
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Quant au second thème, qui a porté sur la “Prévention de la torture et de la corruption”, il a été animé par Mme ATITSO Afi, commissaire à la CNDH (Commission Nationale des Droits de l’Homme). Régisseurs, assistants sociaux, psychologues, surveillants et autres membres de l’administration pénitentiaire d’Aného et de Vogan ont pu analyser les défis rencontrés dans leurs fonctions quotidiennes, notamment le manque de ressources, la surpopulation, et les limitations en matière de supervision.
A l’issue des échanges, l’ensemble des participants ont été unanimes sur les dérives de la corruption au sein des prisons tel un climat de violence, où les privilèges et les sanctions sont échangés en fonction des moyens financiers des détenus. Mme ATITSO a rappelé de son côté la responsabilité des agents dans la prévention des violences et des abus, ainsi que l’importance d’une supervision active pour assurer un environnement sécurisé pour tous les détenus.