(Société Civile Médias) – Alors que Noël symbolise souvent la joie, le partage et les retrouvailles familiales, certains enfants restent à l’écart de cette ambiance festive. La Maison d’Accueil des Enfants en Difficulté (MAED), avec le soutien de la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance (LTPE), a donc choisi de transformer cette réalité pour de nombreux jeunes à travers une initiative intitulée ” Noël solidaire avec les enfants privés de liberté ” , célébrée le 25 décembre.
Cette action, bien au-delà de l’aspect festif, s’est affirmée comme une véritable leçon de solidarité, soulignant l’importance de la justice sociale et de la réinsertion pour ces enfants souvent laissés pour compte.
« Pendant les fêtes, la plupart des enfants partagent ces moments avec leurs familles. Mais pour les enfants privés de liberté, c’est une période particulièrement douloureuse, marquée par la solitude et la nostalgie. Nous avons organisé cet événement pour leur apporter un peu de joie et leur permettre de fêter ensemble avec d’autres enfants non détenus. L’idée n’est pas seulement de partager un repas, des jeux et des cadeaux, mais aussi de leur transmettre des messages de réconfort et de soutien, tout en leur montrant qu’il est possible de reconstruire leur vie. », affirme Abla Egnonam AGLOH, psychologue clinicienne et Directrice de la MAED.
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La MAED, il faut le rappeler, se concentre entre autres sur la réinsertion sociale et familiale de ces enfants.
« Notre mission est de les accompagner. Nous recherchons leurs familles pour favoriser leur réintégration, et lorsqu’ils n’en ont pas, nous les orientons vers une formation professionnelle ou la reprise de leurs études. Cette année, nous avons accueilli plusieurs enfants à travers le pays, et nous continuerons nos efforts dans ce sens », ajoute Mme AGLOH.
Aux côtés de la MAED, la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance a joué un rôle crucial. Pour cette organisation, cet événement a été une occasion pour sensibiliser les jeunes sur les conséquences de la délinquance et les opportunités d’un avenir meilleur.
« La Ligue soutient cette activité parce qu’elle nourrit l’inclusion sociale. Nous sommes venus pour sortir les enfants de leur solitude, leur témoigner notre solidarité en ces moments de Noël, considérés comme leur fête. Nous avons également saisi l’occasion pour les sensibiliser sur les conséquences de la délinquance juvénile sur eux-mêmes, sur leur famille et sur toute la société. Nous avons encouragé les enfants du Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour Enfants (CADJE) à respecter les consignes, à marcher sur la droite ligne afin qu’à leur sortie, ils puissent devenir des ambassadeurs de paix sociale, des modèles de responsabilité », fait savoir Nina-Esso Afi KAZOULE, coordonnatrice de la LTPE.
La LTPE, fidèle à son engagement pour la protection des droits des enfants, a également profité de cette occasion pour rappeler l’importance de l’accompagnement après la détention.
« Nous mettons tout en œuvre pour renforcer les structures qui assurent leur accueil, leur éducation et leur réinsertion. Ces enfants, malgré leurs erreurs, ont droit à une seconde chance », précise la Coordinatrice de la LTPE.
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Pour Emmanuel Clément KAZOULE, représentant des enfants, cette Noël solidaire a été un bouffée d’oxygène.
« Je leur dis un merci, parce qu’ils nous ont offert une opportunité de fêter Noël ensemble. Nous avons écouté des messages qui peuvent nous aider à construire nos vies », a-t-il fait savoir.
Au-delà des festivités, cette journée a rappelé que chaque enfant mérite une seconde chance et qu’il est possible de transformer des vies grâce à la solidarité.
En retissant des liens, en semant des graines d’espoir et en promouvant la réinsertion, la MAED et la LTPE ont montré que Noël peut être bien plus qu’une fête. C’est aussi une opportunité d’offrir une seconde chance, de rappeler que derrière chaque enfant, quelles que soient ses erreurs, se cache un avenir à reconstruire.
Amen TEWOU
