Sénégal : les filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre réclament la fin des mariages forcés et des MGF

Société Civile Médias
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Regional Girls ‘Summit West and Central Africa, in Dakar, Senegal.

Last Updated on 13/10/2025 by Société Civile Médias

(Société Civile Médias) – À l’occasion de la Journée internationale de la fille, plus d’une centaine d’adolescentes originaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont réunies à Dakar pour le Sommet régional des filles. Lors de cette rencontre, elles ont exhorté les dirigeants politiques ainsi que la communauté internationale à prendre des mesures concrètes afin de mettre un terme aux mariages forcés et aux mutilations génitales féminines (MGF).

« Nous voulons être prises en compte lorsque notre histoire sera écrite, car nos voix comptent », a déclaré Isabel, venue de Guinée équatoriale, rappelant que trop de promesses restent non tenues malgré 30 ans de la Déclaration de Beijing sur les droits des femmes.

Les participantes ont souligné que la lutte contre les pratiques néfastes comme le mariage des enfants et les MGF est essentielle pour garantir l’éducation, la santé et la protection des filles. Elles ont rappelé que maintenir les filles à l’école et leur offrir des services de santé adaptés est l’une des stratégies les plus efficaces pour prévenir ces violations de leurs droits.

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Au cours des consultations menées dans 24 pays, les filles ont identifié plusieurs autres priorités, parmi lesquelles :

  • Rendre l’école juste et inclusive pour toutes, avec des bourses et des enseignants attentifs.
  • Accès à des services de santé de qualité, confidentiels et adaptés aux adolescentes.
  • Protéger la planète et les communautés face au changement climatique.
  • Dire NON à la violence basée sur le genre avec des sanctions concrètes et une justice effective.
  • Inclure les filles en situation de handicap dans tous les programmes et décisions.

Pendant les deux jours du Sommet, les participantes ont travaillé à l’élaboration d’une déclaration appelant les gouvernements, les organisations régionales et les partenaires internationaux à écouter les filles et à agir pour que leurs droits deviennent réalité.

Les jeunes leaders ont insisté sur le fait que les filles doivent être présentes dans toutes les décisions qui les concernent, et que leur voix ne peut plus être marginalisée. Ce Sommet constitue un tournant historique, car pour la première fois, des adolescentes de toute la région définissent leur propre agenda pour le changement et exigent des dirigeants qu’ils tiennent leurs promesses.

« J’imagine un endroit où les filles peuvent être elles-mêmes. J’imagine un endroit où chaque fille peut être respectée et aimée », a conclu Isabel, symbole de l’engagement des jeunes pour un futur sans mariages forcés ni mutilations.