Togo : Le Cabinet Me Bokodjin œuvre pour une assurance au service de la justice sociale

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Alors que l’assurance devrait offrir aux citoyens, aux veuves et aux orphelins une protection contre les aléas de la vie, la gestion des sinistres s’apparente bien souvent à un véritable parcours de combattant pour les ayants droit. Entre la lenteur excessive des procédures et le caractère parfois dérisoire des indemnisations, les difficultés auxquelles ces derniers se trouvent confrontés sont nombreuses. Afin d’y remédier et de favoriser un dialogue constructif entre les différents acteurs du secteur assurantiel, le Cabinet Me Bokodjin a organisé à Lomé un séminaire de formation axé sur le thème « La gestion des contentieux relatifs au règlement des sinistres en assurance de dommages dans l’espace CIMA ». Cette initiative vise à promouvoir davantage de transparence, de confiance et d’équité au sein du monde de l’assurance, dans la perspective notamment d’assurer aux ayants droit une réparation juste et conforme à l’esprit de la loi.

D’après Kossi Assiom Bokodjin, Avocat d’affaires, Fiscaliste et responsable du Cabinet Me Bokodjin, l’organisation de ce séminaire trouve son sens dans une réalité souvent douloureuse, celle des victimes de sinistres laissées sans recours ou tardivement et insuffisamment indemnisées.

Vue des participants au séminaire de formation.

« Il n’est pas rare d’être témoin d’accidents de la circulation aux conséquences dramatiques. Lorsqu’une victime est blessée ou perd la vie, elle laisse souvent derrière elle des enfants, parfois des orphelins, dont la subsistance et l’éducation dépendent en partie de l’indemnisation prévue par la loi. Or, il arrive trop fréquemment que ces ayants droit se heurtent à d’interminables lenteurs administratives. Dans bien des cas, plusieurs années s’écoulent avant qu’ils ne perçoivent la réparation à laquelle ils ont pourtant légitimement droit », indique Me Bokodjin.

Pour lui, ces lenteurs ou insuffisances dans le traitement des sinistres révèlent un manque d’objectivité et parfois une méconnaissance des règles fondamentales en matière d’assurance. Les indemnisations, loin d’être automatiques, se heurtent souvent à des difficultés dans la fixation des montants ou à des maillons défaillants dans la chaîne de gestion.

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C’est pour répondre à ces dysfonctionnements et renforcer la compréhension des dispositions du Code CIMA, qui encadre les assurances dans la sous-région, que le Cabinet a initié ce séminaire.

Dans la vidéo ci-dessous, Me Bokodjin explique les raisons ayant conduit à l’organisation de ce séminaire de formation.

La rencontre, tenue les 16 et 17 octobre 2025 à l’hôtel Onomo à Lomé, a rassemblé des participants venus du Bénin, du Cameroun, de la Guinée équatoriale et du Togo. Y prenaient part le personnel technique et juridique des compagnies d’assurances et de réassurances, ainsi que des sociétés de courtage en assurance ; des représentants des institutions de régulation, notamment les ministères compétents et les autorités de contrôle ; le pool des assurances ; des avocats et leurs collaborateurs ; des magistrats et des experts agréés auprès des cours et tribunaux. Elle a constitué un cadre privilégié pour promouvoir une meilleure compréhension des mécanismes de gestion des sinistres et pour encourager une coopération accrue entre les différents acteurs du secteur, en vue d’assurer une résolution rapide, équitable et efficace des sinistres, dans le strict respect du droit positif en vigueur dans l’espace CIMA.

Le séminaire a également contribué à renforcer les compétences des participants sur les dimensions juridiques, techniques et opérationnelles de la gestion des sinistres, tout en stimulant le dialogue interprofessionnel afin d’améliorer la coordination des actions et de favoriser un partenariat durable entre les acteurs du système assurantiel.

Enfin, cette formation a permis de consolider les capacités des professionnels du droit présents, notamment en matière d’analyse des preuves, de détermination du droit applicable et d’appréciation de la pertinence des décisions rendues par les différentes juridictions.

La formation a été assurée par le Dr Raoul Ngoko Timo, docteur en droit, magistrat camerounais et expert éminent en droit et pratique des assurances de dommages.

Sous sa direction, les participants ont bénéficié d’un programme dense couvrant à la fois les dimensions techniques, juridiques et opérationnelles de la gestion des sinistres. Les échanges ont porté notamment sur l’élaboration de plans internes efficaces pour la prévention des retards, la maîtrise des coûts et la lutte contre la fraude à l’assurance, tout en optimisant la gestion du risque contentieux.

Une attention particulière a également été accordée aux relations interprofessionnelles entre assureurs, avocats, experts techniques et médicaux, ainsi qu’aux interactions entre praticiens du droit et magistrats dans le traitement des dossiers liés aux sinistres. Cette approche collaborative vise à renforcer la cohérence et la rapidité des procédures au sein du système assurantiel.

Remise d’attestation aux participants.

Le formateur a par ailleurs insisté sur la contribution essentielle des avocats à la bonne application du droit des assurances, en particulier à travers la rédaction rigoureuse des actes de procédure et la fixation équitable des indemnités selon les dispositions du Code CIMA. Les participants ont également revisité les principes fondamentaux de l’assurance contre l’incendie, depuis la notion juridique d’incendie jusqu’à la gestion du risque en coassurance.

Des ateliers pratiques sont venus clore la formation, offrant aux participants l’occasion de mettre en application les connaissances acquises à travers des études de cas inspirés de situations réelles.

Dans l’interview ci-dessous, le Dr Raoul Ngoko Timo revient sur l’essentiel des enseignements partagés avec les participants.

Participant à cette formation, Me Charles Agbota, avocat au barreau du Bénin, considère que l’assurance constitue avant tout un pilier de la sécurité sociale. Selon lui, ce séminaire lui a offert les instruments nécessaires pour renforcer la protection des intérêts des clients dont il assure la défense devant les juridictions.

Dans la vidéo qui suit, il partage son analyse et revient plus en détail sur les enseignements qu’il tire de cette initiative.

De son côté, Yawo Aimé Semekpo, participant venu du Togo, partage également dans la vidéo qui suit les bénéfices qu’il a tirés du séminaire, et la manière dont il a enrichi sa maîtrise des mécanismes de gestion des sinistres.

Ainsi, ce séminaire de formation apparaît comme une étape dans la volonté de renforcer les compétences des acteurs du monde assurantiel et d’instaurer une culture de transparence et de professionnalisme dans la gestion des sinistres. À terme, ces acquis devraient contribuer à améliorer l’efficacité et la justesse des décisions judiciaires, condition essentielle pour restaurer la confiance des assurés et garantir un règlement équitable des sinistres au sein de l’espace CIMA.

Photo de famille avec les participants.