(Société Civile Médias) – Faire de l’école un espace réellement ouvert à tous, c’est le défi que s’est fixé le Programme « Planifier pour l’éducation inclusive » de l’IIPE-UNESCO, soutenu par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS). Cette initiative régionale entend renforcer l’intégration des enfants et des jeunes en situation de handicap dans les politiques éducatives de huit pays d’Afrique de l’Ouest : le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone. La première réunion de son Comité de pilotage, tenue à Dakar, a marqué une étape décisive dans cette ambition de bâtir des systèmes éducatifs plus justes, inclusifs et sensibles aux besoins de tous les apprenants.
Pendant deux jours, les représentants des ministères de l’Éducation des huit pays partenaires, accompagnés de l’équipe de l’IIPE-UNESCO, de partenaires techniques et d’organisations de la société civile (notamment la Fédération Ouest-Africaine des Associations de Personnes Handicapées (FOAPH), ont défini les bases d’une coordination efficace du programme.
La rencontre a abouti à la mise en place officielle du Comité de pilotage (COPIL), chargé d’assurer l’orientation stratégique et le suivi global du programme. Les membres ont également adopté les termes de référence du comité et validé le plan d’action prévisionnel pour la période de novembre 2025 à octobre 2026.
Les échanges ont permis de faire le point sur l’état d’avancement des activités, d’examiner les mécanismes de suivi-évaluation, de communication et de visibilité, ainsi que de renforcer les synergies entre les différentes composantes du programme. Une session technique a par ailleurs été consacrée à l’analyse des approches nationales et à la planification inclusive dans les trois pays pilotes, la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone.
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Une dynamique régionale en mouvement
« Le programme soutient une approche innovante, renforce les actions en cours dans les pays et mobilise l’expertise de l’IIPE pour le renforcement des capacités », a indiqué Cheikhena Lam, directeur de la Planification et de la Réforme de l’Éducation du Sénégal, représentant le ministre de l’Éducation nationale.
De son côté, Michele Civita, directeur adjoint de l’AICS à Dakar, a rappelé que l’éducation inclusive dépasse le cadre strictement sectoriel.
« Depuis des décennies, l’IIPE est engagé auprès des pays membres de l’UNESCO pour développer des systèmes éducatifs plus inclusifs, notamment en les appuyant à les rendre plus sensibles aux questions de genre, aux crises et conflits et au changement climatique. À travers ce programme, financé par l’AICS, l’IIPE renforce son engagement à appuyer les pays à les rendre également plus inclusifs pour les enfants et les jeunes en situation de handicap. Il s’agit de repenser la planification éducative afin que l’accès et la qualité soient réellement universels, et tiennent réellement compte des besoins spécifiques des enfants et des jeunes en situation de handicap ».
Pour Silvia Testa, chargée de projet à l’IIPE-UNESCO, cette première réunion du COPIL marque un tournant.
« Ces journées ont montré à quel point nous avançons ensemble. Avec la constitution formelle du COPIL, nous disposons désormais d’un cadre de gouvernance participatif qui nous permet de tracer une feuille de route commune vers des systèmes éducatifs plus inclusifs. La mobilisation sincère et déterminée des parties prenantes, en particulier des points focaux des huit pays, confirme que les bases sont solidement posées pour transformer ce programme en résultats concrets ».
Les prochaines étapes du programme consisteront à renforcer les capacités nationales, favoriser le partage de connaissances entre acteurs, produire des données probantes et fournir un appui technique à l’analyse et à la planification. Ces actions visent à transformer les engagements pris à Dakar en résultats concrets pour les enfants et les jeunes en situation de handicap à travers la région.
