(Société Civile Médias) – Sans un financement climatique durable, équitable et réellement aligné sur ses besoins, l’Afrique ne pourra ériger une croissance verte à la fois résiliente et inclusive. C’est ce message que les dirigeants du continent ont porté lors de la Journée de l’Afrique à la COP30, rappelant l’urgence de doter le continent de moyens à la hauteur de ses ambitions climatiques.
Réunis à Belém, ministres, institutions régionales, partenaires de développement, société civile et jeunesse ont rappelé que l’Afrique contribue peu au réchauffement climatique, mais subit de plein fouet ses effets tout en recevant une part minime des financements mondiaux. Face à cet écart criant, le continent veut désormais passer d’un statut de bénéficiaire à celui d’acteur majeur du financement climatique et de la transition verte.
Les représentants de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement et d’autres institutions ont insisté sur le fait que l’Afrique dispose d’atouts immenses (minéraux stratégiques, potentiel en énergies renouvelables, vastes puits de carbone) mais elle a besoin de ressources pour transformer ces richesses localement, industrialiser durablement et créer des millions d’emplois verts.
Les dirigeants ont également appelé à réformer en profondeur l’architecture financière mondiale, trop lente et trop dépendante de mécanismes générateurs de dette. Ils plaident pour un accès direct aux financements, une tarification juste du carbone et des mécanismes conçus et pilotés par les institutions africaines. L’enjeu est vital, assurer la résilience des communautés, moderniser les infrastructures, et accélérer l’innovation verte.
- Advertisement -
Plusieurs intervenants ont rappelé que l’Afrique dispose déjà de moyens internes, notamment ses fonds souverains et caisses de retraite, qui pourraient soutenir la transition si des cadres adaptés étaient mis en place.


