(Société Civile Médias) – Le Conseil International de Dialogue et de Partenariat (CIDP-Togo) se donne une nouvelle feuille de route. Pour la période 2025-2027 l’organisation entend placer le renforcement des territoires, l’innovation collaborative et la santé globale au cœur de ses priorités, tout en tissant des liens entre acteurs locaux, réseaux internationaux et diaspora afin de maximiser l’impact de ses actions. Ces orientations ont été présentées à l’occasion de la relance officielle de ses activités, le samedi 8 novembre à Lomé.
L’activité, dénommée « L’Apéro du Conseil », a rassemblé élus locaux, membres du CIDP-Togo, organisations de la société civile, entrepreneurs innovants, experts, membres de la diaspora, jeunes, institutions publiques et partenaires techniques. Elle visait à annoncer la reprise des activités de l’organisation, à clarifier ses ambitions pour 2025-2027 et à positionner le Conseil comme une plateforme stratégique de coopération, d’innovation et de dialogue territorial.
Le premier temps fort de la rencontre a été consacré à l’expérience du CIDP à la Biennale Euro-Africa en France. « À Montpellier, le CIDP a été identifié comme une plateforme émergente de diplomatie civile et nous avons montré qu’il est possible de fédérer jeunesse, collectivités et société civile autour d’un dialogue exigeant et constructif », a souligné Frédérick TSATSU, Coordinateur International Délégué. Cette participation a permis de poser les bases d’une charte mondiale qui offre désormais un cadre pour coordonner les actions et renforcer la coopération internationale.
Trois domaines seront au cœur de cette nouvelle phase d’action : le développement territorial, l’innovation et la santé globale. Sur ce dernier point, Élisabeth APAMPA, Coordinatrice Déléguée du CIDP Togo a insisté sur la nécessité d’une approche intégrée de la santé.
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« La santé ne doit pas être perçue uniquement sous son angle médical ou individuel, mais comme un équilibre global entre l’être humain et son environnement. Lorsqu’un milieu de vie est insalubre ou mal adapté, il devient un facteur de risque pour la santé publique. C’est pourquoi il est essentiel d’adopter une approche intégrée, fondée sur le concept One Health, qui relie la santé humaine, animale et environnementale. Cette vision permet de comprendre que la santé d’une population dépend directement de la qualité de son cadre de vie et des politiques locales mises en place pour le préserver », a-t-elle précisé.
Plusieurs ateliers ont été organisés pour explorer les moyens de transformer durablement les communes, en favorisant l’inclusion et le développement pour le bien commun. Un panel d’experts, parmi lesquels les maires Émile ATIGAKU et Adjo AGBAGLO, a valorisé des initiatives inspirantes telles que la participation citoyenne dans la commune de Kloto 1 et la gouvernance de l’eau dans la commune de Zio 2. À ces expériences se sont ajoutées des innovations numériques territoriales présentées par Kozi VUTI, ainsi que des projets communautaires en santé globale exposés par Amandine TOSSOU. Les échanges ont mis en évidence l’importance d’une approche territoriale différenciée, adaptée aux réalités locales tout en restant ouverte aux coopérations nationales et internationales.
Le rôle de l’intelligence artificielle dans l’amélioration des services communaux a également été abordé. « Lorsqu’on prend conscience que la qualité des données introduites dans les systèmes influence directement les résultats de l’intelligence artificielle, on peut mieux travailler dans le sens qualitatif de ces données. L’Afrique, avec un taux d’usage très élevé de WhatsApp, peut intégrer l’IA à ce canal pour faciliter son adoption dans différents domaines et, par extension, dans les communes », a expliqué Kozi VUTI, intervenant sur le panel IA et Directeur IA & Innovation représentant le CIDP France. Selon lui, l’intelligence artificielle constitue une véritable innovation capable de transformer les vies et d’améliorer les services rendus aux citoyens, renforçant ainsi l’engagement communautaire.
La feuille de route du CIDP pour les deux prochaines années repose sur trois axes majeurs. Le premier vise à renforcer la gouvernance locale et la coopération, en accompagnant les collectivités dans la participation citoyenne, la gestion des services et le développement de solutions locales adaptées. Le second axe met l’accent sur la mobilisation de l’intelligence collective et numérique, à travers la création d’un réseau d’innovateurs territoriaux, la promotion d’un numérique responsable et le soutien à des projets co-portés par la diaspora et les acteurs locaux. Enfin, le troisième axe, centré sur la santé globale, ambitionne de fournir des réponses intégrées aux défis de résilience. « La santé humaine, environnementale et animale sont indissociables. One Health sera un cadre majeur pour renforcer la résilience communautaire », a précisé Amandine TOSSOU, spécialiste en santé publique au CIDP Togo.
En clôture, cette reprise des activités marque une étape décisive pour le CIDP-Togo. L’organisation se positionne comme un acteur clé pour transformer les stratégies en actions concrètes, en mettant l’innovation, les technologies émergentes et le renforcement des capacités locales au service de communes plus inclusives, résilientes et durables.
Amen Tewou
