(Agence Société Civile Média) – Membre actif de Forum de l’excellence (FOJECED-TOGO), Seyram ADIAKPO est aussi le coordonnateur du projet Think Tank Performance, piloté par l’association. Dans cette interview accordée à l’Agence Société Civile Média, il nous présente en quelques points ce projet, ses objectifs ainsi que les résultats attendus à travers sa mise en œuvre.
Agence Société Civile Média : Bonjour M. ADIAKPO, Présentez-nous votre organisation, FOJECED-TOGO ?
Seyram Adiakpo: FOJECED-TOGO ou le Forum de l’excellence est une association de jeunes créée en 2009 dans l’optique de contribuer à l’érection d’un modèle de jeunes mus par l’excellence pour construction une Afrique prospère, de paix, de justice et de liberté. Elle a pour vision de créer une plateforme ouest africaine crédible de jeunes solidaires, mus par la volonté de bâtir une société juste et paisible dans le progrès, l’engagement citoyen et la culture de l’excellence. L’autre volet de cette vision est d’éduquer à l’action citoyenne responsable, les jeunes et les décideurs Ouest Africains pour un réel engagement dans la quête de l’excellence et du progrès.
FOJECED-TOGO initie un projet dénommé TTP, Think Tank Performance qui est à sa 3eédition. Présentez-nous ledit projet et les constats qui ont conduit à sa mise en œuvre.
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La mise sur pied du projet Think Tank Performance part du constat d’une société civile (surtout jeune) très peu outillée et professionnelle. Alors le projet TTP se targue d’apporter à cette société civile des outils et des moyens de se faire la main et de mener des actions pertinentes et concrètes à réelle portée sociale.
L’esprit même de TTP, ce sont des ateliers de formation et d’échanges sur des thèmes inhérents au leadership associatif et au mieux-être des associations et ONG togolaises.
Quels sont les résultats concrets que vous escomptez via le T.T.P ?
A partir des éditions TTP (nous venons d’en boucler la troisième), nous comptons assister à l’émergence d’une société civile idéale, professionnelle et consciente des nouveaux enjeux avec lesquels elle doit compter et les nouveaux défis auxquels elle doit faire face.
Ainsi nous avons pu avoir déjà, lors de nos éditions TTP, à échanger sur le thème de la planification stratégique des organisations de la société civile et de la communication organisationnelle, du marketing stratégique des OSC et enfin, sur la gestion du membership. Vous le remarquerez, ce sont autant de thèmes se rapportant aux enjeux actuels de la société civile.
A l’issue de ces éditions, nous avons pu réunir les organisations présentes en plateforme. Ce qui permettra de faire un suivi sur la prise en compte des acquis des différentes formations.
La société civile togolaise est-elle mobilisée autour de ce projet ? Montre-t-elle de l’intérêt ?
Au début, ce n’était pas tout rose. Mais lors des deux dernières éditions, nous avons pu attirer l’attention de beaucoup d’organisations qui sont très intéressées et attendent impatiemment la tenue d’une session prochaine TTP. La dernière session de TTP avait réuni une cinquantaine de participants. C’est déjà une manifestation de l’intérêt porté à TTP.
Rencontrez-vous des difficultés dans l’exécution du projet ? Si oui, lesquelles ?
Il faut l’avouer, toute organisation d’événement la plus infime soit-elle, rencontre des difficultés. Il arrive bien que nous ayons des problèmes de financement et parfois des problèmes de mobilisation.
Après cette 3e édition, quel bilan faites-vous du THINK TANK PERFORMANCE ?
Le bilan est globalement concluant. Sous réserve de quelques ajustements d’ordre matériel et financier à opérer pour les éditions prochaines, nous avons pu faire passer le message et les organisations présentes étaient enchantées. Pour chiffrer ce bilan, je dirai que les 3 éditions du TTP ont permis de toucher directement plus de 50 organisations de la société civile togolaise. Cela nous donne ainsi le courage d’aller de l’avant avec ce projet.
Quelles sont les perspectives d’avenir du TTP ?
TTP compte réunir beaucoup plus d’acteurs de la société civile. Les prochaines éditions seront beaucoup plus pensées pour que les acteurs présents puissent partir avec des outils plus forts et peut-être la perspective d’un suivi plus étroit et même d’un mentoring.
Quel regard portez-vous sur la société civile togolaise dans sa globalité ?
La Société civile togolaise, à mon sens, bien que nombreuse et diversifiée, manque encore de professionnalisme et de capacité d’inculquer aux populations le sens de l’intérêt général. Mais je suis très optimiste. Elle se corrigera si elle s’outille. Ensemble, on y arrivera.