(Agence Société Civile Média) – Ils auraient déjà enlevé le pouvoir à Yahya Jammeh s’ils en avaient la possibilité. Mais à défaut, des organisations de la société civile et plusieurs mouvements citoyens se sont réunis ce samedi à la place de l’Obélisque à Dakar (Sénégal) pour exiger le départ du pouvoir du celui qui a été battu dans les urnes et qui a reconnu sa défaite avant de changer de décision quelques jours plus tard. Cette mobilisation a vu la participation de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Article 19 Afrique de l’Ouest, Amnesty international Sénégal, le mouvement Y en a marre et de nombreux Gambiens basés au Sénégal.
Selon ses organisateurs, la marche a été initiée « en faveur de la démocratie et le respect des droits humains en Gambie, et en soutien aux efforts de la CEDEAO, de l’Union africaine (UA) et de la Communauté internationale ».
Tout en demandant à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de résoudre définitivement ce problème, les protestataires ont fait comprendre que «le peuple gambien a tranché, donc il n’est pas question que la cour suprême se prononce car cette institution a été dissoute par Yaya Jammeh». «Mettre Jammeh hors du territoire Gambien sera une leçon pour les présidents africains, car si la Communauté Internationale échoue à cette mission, un autre président tentera la même chose», ont expliqué les marcheurs.