(Société Civile Média) – Dans un communiqué rendu public jeudi, l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) s’est prononcé sur la crise à l’Université de Lomé. Elle invite les acteurs concernés à des discussions franches en vue de trouver des solutions aux problèmes et de faire revenir la sérénité sur le campus. Voici l’intégralité du communiqué de l’ASVITTO.
L’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) est vivement préoccupée par la longue crise qui prévaut à l’Université de Lomé depuis plusieurs semaines.
En effet, cette crise qui oppose certains mouvements estudiantins aux autorités en charge de l’enseignement supérieur semble s’enliser vers une impasse qui risque de porter de graves préjudices à l’éducation Togolaise en général. Après les vagues d’arrestations anormales de certains responsables de la Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE) et leur mise en liberté le 26 juin dernier à la suite d’un procès, les différents acteurs ne sont toujours pas parvenus aux discussions sérieuses pour un dénouement définitif de la crise.
L’heure est toujours à la répression des regroupements d’étudiants, aux bastonnades, aux course-poursuites, aux atteintes graves de l’intégrité physique des étudiants. L’on dénombre encore quatre (4) blessés parmi les étudiants le mardi 11 juillet 2017 dont un (1) blessé grave (l’Etudiant AGBESSIME-TOUKPO Kodjovi Daniel), sans oublier les menaces et intimidations enregistrées quotidiennement sur les membres du bureau de la LTDE depuis quelques jours.
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Au regard de ce constat inquiétant, l’ASVITTO interpelle les Autorités en charge de la sécurité à faire cesser les violences faites sur les étudiants et à assurer la sécurité des responsables de la LTDE et de tous les étudiants. Elle invite également le Ministre en charge des Droits de l’Homme à veiller au respect de l’intégrité physique de tous les étudiants en mettant fin aux mauvais traitements auxquels ils sont soumis depuis le début de cette crise.
Elle implore par ailleurs, de la part du Chef de l’Etat et du gouvernement la mobilisation des moyens financiers nécessaires pour accompagner les autorités universitaires à répondre clairement aux besoins sociaux contenus dans les revendications des étudiants sans avoir recours à la force et à la brutalité qui aboutissent au fiasco.
L’ASVITTO convie tous les acteurs de la crise à la retenue et aux discussions de bonne foi pour le retour de la sérénité au campus universitaire de Lomé et souhaite également prompte rétablissement à tous les blessés.
Enfin, elle demande l’ouverture d’une enquête en vue d’identifier et de poursuivre les auteurs des violences, des menaces et intimidations enregistrées sur les étudiants.
Fait à Lomé, le 13 juillet 2017
Pour l’ASVITTO