(Société Civile Médias) – Au Togo, l’ONG ADESCO (Appui au développement et à la santé communautaire) se fixe de nouvelles orientations. Ceci, en vue de s’aligner sur les priorités nationales et de mieux accompagner ses populations cibles ainsi que les couches vulnérables, exclues et stigmatisées. L’organisation, basée à Sokodé (300 km au nord de Lomé), s’est dotée d’un nouveau plan stratégique qui se veut plus inclusif et qui couvre les cinq prochaines années (2021-2025).
A ADESCO, on explique ce projet de révision par le souci de mieux prendre en compte les besoins des populations et de relever les nouveaux défis de développement qui deviennent de plus en plus croissants, non seulement à cause de la démographie galopante, mais aussi et surtout en raison des nouvelles contraintes en matière de mobilisation de ressources.
« Nous sommes une des ONG togolaises qui sommes engagés aux côtés du gouvernement togolais, pour un développement inclusif. Mais nous nous sommes rendu compte que nous avions un plan stratégique qui n’était pas très inclusif. C’est dans ce cadre que nous avons recruté un consultant pour faire un diagnostic des interventions de l’ONG ADESCO. Cette action a été très participative et est allée jusqu’aux bénéficiaires. Elle nous a permis de nous rendre compte que notre précédent plan stratégique, qui courait jusqu’en 2022, n’avait pas pris en compte toutes les populations vulnérables. Sur la base de cette analyse, nous avons jugé nécessaire de revoir ce plan stratégique et d’avoir un autre qui s’étale sur les cinq prochaine années », explique Nadzombé DATAGNI, Directeur exécutif de l’ONG ADESCO.
En tenant compte des nouveaux défis de développement, le nouveau plan stratégique, qui comporte 4 axes (le précédent n’en comptait que 3), met l’accent sur la transformation profonde des croyances et normes sociales, et les changements des politiques et lois pour une appropriation effective des actions de développement par les différents acteurs en faveur des personnes vulnérables et marginalisées. Il s’aligne sur les priorités du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2017-2022), notamment sur les axes 1, 2, 4 et 5 et le Plan National de Développement du Togo (PND 2018-2022) notamment les domaines 2 (soins de santé et nutrition), 3 (employabilité des jeunes et des femmes), 4 (système de protection sociale et civile), 5 (équité et égalité de genre), 6 (eau potable et assainissement), 9 (cadre de vie et logement décent) de l’axe 3 et les ODD.
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« Le nouveau plan stratégique contient bien d’innovations. Parmi elles, c’est qu’aujourd’hui, au-delà des enfants, adolescents et jeunes de 0 à 24 ans qui nous préoccupent, nous prenons en compte les personnes vulnérables, notamment les personnes handicapées, les professionnelles de sexe, les minorités sexuelles, bref toutes les couches qui sont exclues. Pour nous, il s’agit d’une question de santé et si certaines couches y sont exclues, c’est que nos interventions sont vaines. Je donne juste l’exemple du VIH SIDA. Aujourd’hui, les efforts du gouvernement ont permis de réduire la prévalence à 2,1%. Mais il y a une certaine couche de Togolais, malheureusement exclus, chez qui cette prévalence se retrouve à 22% et les personnes qui composent cette couche vivent dans nos communautés. Si on ne prévoit pas des actions envers ces personnes vulnérables, exclues et discriminées, toute la lutte revient à néant. Donc le nouveau plan stratégique les prend en compte et fait un focus avec des actions prioritaires autour d’elles », souligne Nadzombé DATAGNI.
Après analyse de ses grandes orientations, le nouveau plan stratégique 2021-2025 de l’ONG ADESCO a été validé lundi 7 décembre au cours d’un atelier organisé à Sokodé. La rencontre a connu la participation de près d’une quarantaine d’acteurs et a également permis de définir les grandes stratégies de mobilisation de ressources en vue de l’atteinte des nouveaux objectifs définis.