(Société Civile Médias) – Au Togo, le ‘‘Fonds XOESE pour les Femmes Francophones’’ s’implique pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes d’ici 2030. Sa campagne « Je m’engage » s’inscrit dans cette perspective. Lancée le 12 mai dernier, l’initiative a battu son plein dans 11 pays d’Afrique francophone et à Haïti et a mobilisé plusieurs organisations de la société civile et acteurs locaux. Presque 50 jours après son lancement, la campagne a fait son bilan au cours d’une réunion organisée en ligne ce mardi, à la veille du Forum Génération Egalité (GEF) qui s’ouvre à Paris ce mercredi 30 juin.
« Dans les grands événements, nous les Francophones nous brillons par notre absence. Et quand nous y allons, c’est pour faire de la figuration et participer aux activités des autres », déplore Massan D’Almeida, fondatrice et présidente du Fonds XOESE, au cours de la rencontre en ligne qui a réuni plus de 150 participants issus des divers pays dans lesquels la campagne s’est déroulée.
Voilà ce qui a poussé cette structure à lancer la campagne « Je m’engage ». L’objectif principal de l’initiative est de mobiliser les acteurs locaux en Afrique francophone et à Haïti (partenaires techniques et financiers, secteur privé, ministères, autorités locales et religieuses), afin qu’ils prennent des engagements concrets pour soutenir les Coalitions d’Actions et le Mécanisme pour les femmes, la paix et la sécurité et l’action humanitaire, qui seront lancés au Forum Génération Egalité prévu dans la capitale française du 30 juin au 2 juillet 2021. La Campagne a donc dressé son bilan ce mardi, veille de cette importante rencontre.
« Cette fois-ci, nous apportons quelque chose de concret au Forum Génération Egalité et il y a des raisons d’être ravis », se réjouit la présidente de XOESE.
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12 pays couverts, des centaines d’OSC et d’acteurs mobilisés
Outre le Togo, la campagne « Je m’engage » s’est déroulée dans 11 autres pays d’Afrique francophone. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Cameroun, du Burundi, de la RD Congo, auxquels s’ajoutent Haïti. Presque 50 jours après son lancement, elle affiche des résultats satisfaisants.
Au Togo, la campagne a permis la mise en place de 6 coordinations régionales, 39 coordinations préfectorales et d’un Bureau national. Aussi, 12 réunions en présentielle et virtuelle ont été organisées dans les régions et préfectures avec le soutien de l’ambassade d’Allemagne.
Le Bénin a pu, de son côté, engager dans la campagne 76 OSC, 10 partenaires techniques et financiers et 20 ministères et démembrements, alors que plus de 30 organisations et 1800 femmes se sont mobilisées autour de cette cause au Burkina Faso.
50 signatures d’engagements, engagement du président du conseil National Pastorale dans la sensibilisation et l’engagement de 700 pasteurs, séance de travail avec la Représente résidente d’ONUFEMMES et ses équipes, la moisson a été également abondante du côté de la Côte d’Ivoire. Idem au Mali où 50 OSC et plus de 5 grandes faitières d’organisations de Femmes ont été mobilisés pour la campagne « Je m’engage ».
Au Niger, le ministère du Genre s’est engagé à élaborer un plan d’action pour faire le suivi des recommandations du Forum Egalité Genre, tandis que les acteurs sénégalais, en plus d’avoir organisé une conférence de presse et animé des débats, ont réussi à mobiliser 15 OSC, ainsi que les ministères de la Femme et de la Justice autour de la campagne.
Les pays de l’Afrique Centrale n’ont pas été du reste. Dans le cadre de la campagne, 34 OSC et 36 plateformes et réseaux d’organisations féminines et des droits de la femme ont été mobilisées pour le compte du Burundi, du Cameroun et de la RD Congo. Haïti, pour sa part, a mobilisé plus de 30 OSC, y compris des organisations d’hommes, ainsi que 2 personnalités, 2 entreprises privées et des médias.
« Le travail commence maintenant »
Le bilan est certes bon, mais pour Massan D’Almeida, l’objectif principal est loin d’être atteint. La présidente de XOESE estime donc que c’est maintenant que le travail commence.
« C’est la fin de la première phase du processus ‘‘Génération égalité’’, mais c’est maintenant que le vrai travail va commencer. Le Forum de Paris en représente le début. La Coalition d’action sera lancée et il s’agit maintenant de commencer à œuvrer pour les cinq prochaines années afin de réussir, si possible, à atteindre l’égalité du genre tant attendue », a-t-elle indiqué.
A propos de XOESE
XOESE est une fondation féministe d’utilité publique créée le 1er septembre 2015 et basée à Lomé au Togo. Sa mission est de mobiliser les ressources financières, matérielles et humaines afin de les réinvestir dans les initiatives des militantes et organisations de femmes et de jeunes femmes pour faire avancer les droits des femmes, des jeunes femmes et des filles, leur autonomisation économique et l’égalité entre les sexes dans les pays francophones du Grand Sud.