(Société Civile Médias) – Né du besoin d’offrir un meilleur cadre de vie aux enfants, de les mettre en contact avec les bonnes informations et surtout de satisfaire à leur besoin de s’amuser en toute sécurité, le concept « les Journées de Nana » était à sa troisième édition le 20 novembre dernier. Une édition qui, pour la première fois, s’est tenue hors de Lomé, plus précisément dans la ville d’Atakpamé, l’objectif étant de se rapprocher au fil des années des couches les plus vulnérables à l’intérieur du pays. Elle a été parrainée par Yawa Kouigan, Maire de la commune Ogou 1.
D’après Yawa Doris Guinhouya, initiatrice « des Journées de Nana », l’objectif de cette activité est dans un premier temps, de mener des discussions ouvertes avec les plus jeunes sur des questions d’actualités, lever des tabous sur des difficultés ou des thématiques problématiques et dans un second temps, offrir un cadre d’activités ludiques et éducatives aux enfants.
« Les journées de Nana sont des journées ponctuelles de discussions et d’échanges avec des jeunes de moins de 18 ans sur des thématiques que nous estimons importantes qu’ils doivent savoir. Des thématiques dont on veut discuter avec eux pour leur épanouissement futur mais qui sont aussi des thématiques qu’ils n’ont pas la facilité d’aborder à l’école ou à la maison avec leurs parents. Ces rencontres ont donc été initiées pour pouvoir leur donner la parole dans un cadre où ils n’ont aucune pression. L’expérience a montré qu’on est plus à l’aise lorsqu’on discute avec une personne qui ne fait pas partie de son entourage immédiat », explique Mlle Guinhouya, également surnommée Nana Tecla.
Une activité marquée par la visite de Yawa Kouigan
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Parrainée par le Maire de la commune Ogou 1, l’édition de cette année a connu la présence effective de Yawa Kouigan.
Occasion pour celle-ci de discuter avec les jeunes, de leur parler de son parcours ainsi que des défis et difficultés rencontrées.
Mme Kouigan a surtout pris le temps d’écouter ces jeunes enfants, de leur expliquer son programme en tant que maire ainsi que les objectifs qu’elle veut atteindre.
« A leur tour, les jeunes ont eux aussi exposé à Mme Kouigan les difficultés qu’ils ont par rapport à la commodité de la ville d’Atakpamé et surtout les problèmes et les défis auxquels ils sont confrontés en tant qu’élèves. Ensemble, ils ont essayé de trouver des solutions et c’était vraiment magnifique à voir. Nous tenons à remercier la maire pour sa disponibilité », se réjouit l’initiatrice de « les journées de Nana ».
SSR et importance de l’épargne au menu
Au delà des échanges qu’ils ont eus avec la première responsable de la commune Ogou 1, les jeunes ont été entretenus d’une part sur la question de la santé sexuelle et reproductive. Une thématique retenue par les organisateurs suite au constat du nombre croissant de grossesses en milieu scolaire et de la croissance des scandales à caractère sexuel impliquant des enfants et des adolescents.
D’autre part, les participants à l’activité ont échangé avec les organisateurs sur l’importance de l’épargne pour les jeunes. Qu’est-ce que c’est l’épargne et comment, en tant que jeune, on peut arriver à épargner ? Telles sont les deux interrogations sur lesquelles ont porté les échanges sur ce thème. Pour Doris Yawa Guinhouya, le but visé est de responsabiliser les jeunes par rapport à certains de leurs besoins.
« Nous savons tous que depuis la survenue de la Covid-19, beaucoup de parents sont en difficulté en ce qui concerne la prise en charge de certains besoins de leurs enfants. Voilà pourquoi nous avons trouvé important d’apprendre aux enfants comment épargner afin qu’ils soient plus responsable économiquement. Cela contribuera à aider leurs parents », fait-elle savoir.
La troisième édition « des Journées de Nana » a par ailleurs permis d’échanger avec les enfants sur la littérature togolaise. Des recueils écrits par des jeunes lycéens de leur âge leur ont été offerts à cet effet.
Après leur participation à cette initiative, il est désormais attendu de ces jeunes qu’ils aillent creuser un peu plus sur chacune des thématiques de l’activité en discutant aussi bien avec leurs parents qu’avec leurs professeurs ou en faisant des recherches pour en savoir plus sur ce dont on leur a parlé.
« Nous voulons aussi et surtout qu’ils aillent en parler avec leurs amis et camarades qui n’ont pas eu l’opportunité de participer à la rencontre. Pour moi, c’est une petite graine qui a été plantée et j’espère qu’ils en prendront soin. Nous verrons aussi de quelle manière les suivre pour ne pas laisser cette activité comme une activité isolée dans le milieu et afin de pouvoir organiser d’autres qui pourront aussi susciter autant d’engouement », conclu Doris Yawa Guinhouya.