(Société Civile Médias) – Au Togo, une quinzaine de professionnels des médias s’outillent en vue de mieux cerner la notion de justice environnementale. La formation, organisée par le Centre pour la Justice Environnementale-Togo (CJE-Togo), en collaboration avec l’Association Togolaise des Journalistes Engagés sur l’Environnement (ATJ2E), vise à leur permettre d’avoir une meilleure compréhension du concept pour mieux l’aborder dans le cadre de leur travail.
Notion politique récente, relative aux conséquences inégalitaires du changement climatique, la justice environnementale veille à ce que les lois, les règlements et les politiques environnementales traitent tout le monde équitablement. Selon la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), ce terme reconnaît que les personnes les plus responsables de la combustion des énergies fossiles sont les moins touchées par leurs effets sur le climat.
Pour Dodzi Kwami Kpondzo, directeur exécutif de CJE-Togo, former les journalistes sur la justice environnementale serait d’un grand avantage.
« Les journalistes constituent en quelque sorte les bras des organisations de la société civile en termes de partage d’informations, de résultats, de rapports et d’études. Comme la justice environnementale est un nouveau concept, il nous faut les amener à comprendre pourquoi nous luttons pour cela. De là, ils peuvent nous accompagner, décrypter nos pensées dans leurs écrits afin que les populations puissent mieux comprendre ces concepts », explique-t-il.
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Organisée le jeudi 3 août à Lomé, la formation visait à outiller les professionnels des médias invités pour une meilleure compréhension des liens existants entre l’extractivisme, les violations par les multinationales, la justice environnementale et la justice Climatique en Afrique, une connaissance des acquis de la Justice Environnementale, et des inégalités environnementales.
Dans les détails, il s’est agi de faciliter la connaissance et la compréhension des concepts d’extractivisme, de la justice climatique et environnementale et de ses principaux acteurs ; de faire connaître aux journalistes les principaux résultats des actions du CJE-Togo pour la promotion de la justice environnementale et climatique ; de les familiariser avec les différents concepts ou outils relatifs à la question de justice environnementale et avec les cas d’injustice environnementale.
« Nous voulons qu’un partenariat soit noué entre le CJE-Togo et les journalistes pour que le concept de justice environnementale soit mieux partagé. Nous attendons des hommes de médias cet engagement pour informer les populations sur le concept, les bénéfices qu’elles peuvent en tirer et pourquoi elles doivent se battre pour la justice environnementale », précisent le directeur exécutif du CJE-Togo.
Président de l’ATJ2E, Hector Nammangue se réjouit de cette formation qui a permis aux journalistes d’être outillés sur cette nouvelle notion de justice environnementale. Pour lui, la découverte de ce concept va permettre aux participants de focaliser un peu plus leurs productions sur le sujet pour accompagner les communautés qui souffrent des effets des changements.