(Société Civile Médias) – Après la mise en terre de près de 10000 plants forestiers pour la restauration de 5 forêts dans trois localités riveraines du cours d’eau Lili dont Havè, l’Association Vie Précieuse Togo (AVIP TOGO) entame une autre action visant à permettre à ce village du canton de Gbatopé de lutter contre la disparition de son couvert végétal. Cette fois, il s’agira de restaurer les berges de ce cours d’eau via le sous-projet de R4C -Togo, intitulé « Appui à la restauration des berges du cours d’eau Lili à Havé dans le Canton de Gbatopé dans la commune de Zio 1 ». Les activités de cette nouvelle initiative ont été lancées le 27 juin dernier à Havè.
Le présent sous-projet, mis en œuvre grâce à l’appui financier de FEM à travers la FAO à l’ODEF, se situe dans le cadre du Projet de Renforcement de la Résilience au Changement Climatique des Communautés Côtières du Togo (R4C-Togo). D’après l’ONG AVIP-TOGO, il résulte du constat selon lequel au Togo, les forêts situées sur le littoral sont surexploitées, faisant ainsi planer des menaces de disparition sur les formations végétales. C’est le cas des berges du cours d’eau Lili à Havè. L’objectif de cette initiative est donc de contribuer à la reconstitution des ressources naturelles nécessaire à l’équilibre des écosystèmes et à la résilience des populations de la localité visée face aux changements climatiques.
« Dans les communautés côtières, notamment le village de Havè, les berges des rivières sont dénudées et dégradées. Ce qui occasionne en période de pluie des débordements d’eau qui empêchent les populations riveraines d’avoir de bonnes récoltes, vu que ces débordements envahissent les champs. A Havè, quand il y a des pluies et des crues, l’emprise du cours d’eau Lili est inondée alors qu’elle constitue un passage pour la population et contient des champs. C’est pour éviter cette situation que nous avons décidé de restaurer ces berges », explique Dina AKPOTO AGBEWANOU, directrice exécutive de l’ONG AVIP-TOGO.
Reboiser 30 m d’emprises sur une superficie de 4,6 ha
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Dans les détails, le sous-projet « Appui à la restauration des berges du cours d’eau Lili à Havé dans le Canton de Gbatopé dans la commune de Zio 1 » permettra à AVIP-TOGO de reboiser les 30 m d’emprises de Lili sur une superficie de 4,6 ha du village Havé afin de restaurer ses berges et réduire l’inondation des terres voisines en période de pluies.
« Au Togo, les 30 mètres de berges de chaque cours d’eau est un domaine de l’Etat que la population riveraine ne doit pas utiliser. C’est cet espace que nous aurons à reboiser afin d’éviter les inondations observées sur ces portions en période de pluie », fait savoir la Directrice exécutive d’AVIP-TOGO.
Au total 8050 plants seront mis en terre, notamment le Cola gigantea, le Khaya senegalensis, le Melina et l’acacia. Cette restauration des berges permettra également à la population riveraine d’avoir du bois de chauffe, au profit de la préservation des forêts du milieu.
En dehors du reboisement, le sous-projet prévoit de renforcer la résilience socio-économique des femmes de la communauté bénéficiaire par la production des produits maraichers à Havé.
Mais au-delà, les capacités de ces femmes seront renforcées sur la gestion des Activités génératrices de revenus (AGR) et d’une coopérative. Il s’agit de formations pratiques qui vont bénéficier à 30 femmes appartenant à deux coopératives du village de Havè.
Les populations informées sur le projet
Les activités du projet ont été lancées le jeudi 27 juin dans le village de Havè en présence d’autorités administratives et traditionnelles de la prefecure, des responsables de CVD et CDQ et de la coordination du projet R4C-Togo. Occasion pour l’ONG AVIP-Togo de présenter et d’informer les populations de la localité sur le projet pour avoir leur adhésion. Il s’agissait aussi de les sensibiliser sur la gestion durable des berges du cours d’eau Lili en vue de l’appropriation locale des risques climatiques.
Environ 300 personnes ont été directement touchées par les messages de sensibilisation et iront les relayer dans les villages et localités environnants voire au-delà de la préfecture de Zio, pour impacter les communautés quant à la protection de l’environnement en général et la protection des berges des cours d’eau en particulier.