(Société Civile Médias) – Coordinatrice du projet ”Implication des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les stéréotypes au Togo”, une initiative portée par l’association féministe EKINA, Hélène DOUBIDJI souligne le rôle important que doivent jouer les médias dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).
D’après Mme DOUBIDJI, les médias sont un maillon essentiel à ne pas négliger, si l’on veut mettre fin aux VBG.
« Un traitement journalistique pertinent, juste, précis, permet de prendre la mesure de l’ampleur de ce phénomène de société et d’en changer l’image dans le grand public pour éviter la banalisation de ces violences et faire en sorte qu’elles ne restent pas impunies », a-t-elle indiqué lors d’un atelier de formation organisé ce lundi 30 septembre à Lomé à l’intention des professionnels de médias.
La rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du Projet susmentionné, a été l’occasion de former et de sensibiliser les journalistes sur l’importance de leur rôle dans la lutte contre ces violences.
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Selon les données d’ONU Femmes, l’Afrique est le continent où les femmes courent le plus grand risque de subir des violences infligées par un partenaire intime ou un membre de leur famille. En témoigne le décès, il y a quelques semaines, de l’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei, morte après avoir été brûlée à 75% par son compagnon.
Au Togo, une étude d’Afrobaromètre de 2022 a révélé que près de la moitié des Togolais trouvent justifiable qu’un homme frappe sa femme. Des données qui, selon l’association EKINA, illustrent l’urgence de la situation et la nécessité d’une intervention efficace des médias.
Alors qu’ils jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l’information et peuvent contribuer à la formation de l’opinion publique sur les questions de genre ainsi qu’à la déconstruction des stéréotypes de genre, les journalistes invités à l’atelier ont passé au peigne fin le concept des VBG, le rôle des médias dans leur prévention, et les stratégies pour une couverture journalistique sensible aux questions de genre.
Le projet ‘‘Implication des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les stéréotypes au Togo’’, il faut le rappeler, est financé par le Fonds Pananetugri, premier fonds féministe d’Afrique de l’ouest, dirigé par des jeunes filles et jeunes femmes (JFF).
Créée en juillet 2021, l’association féministe EKINA, qui porte le webmagazine EkinaMag, a pour but de promouvoir une juste représentation et représentativité des femmes dans les médias et œuvrer à l’égalité genre dans la société. Ses objectifs sont entre autres de défendre un travail journalistique respectueux de la déontologie et de l’intérêt général en favorisant une bonne et juste représentation et représentativité des femmes dans le traitement des contenus ; de mettre en œuvre des projets de production d’articles, de reportages, d’enquêtes et autres publications sur les pertinentes questions en lien avec la femme ; de lutter contre les discriminations et les stéréotypes de genre au sein des rédactions.