Togo : Evaluation à mi-parcours de l’EPU, la société civile dresse un état des lieux des recommandations

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(Société Civile Médias) – Réunis les 5 et 6 septembre dernier dans le cadre des préparatifs du rapport à mi-parcours de la société civile sur la mise en œuvre des recommandations issues du 3e cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Togo, une cinquantaine d’acteurs issus des OSC et de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ont, au cours d’une consultation nationale, élaboré un rapport provisoire sur la base des différentes informations collectées. A l’initiative du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et en collaboration avec l’UPR Info, le document provisoire a été passé au peigne fin au cours d’un atelier organisé ce mardi 19 novembre à Lomé.

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier.

La rencontre a réuni 25 acteurs issus d’organisations de défense des droits de l’homme, de syndicats. Des acteurs étatiques et issus d’institutions de la République ont également été conviés à cet atelier dont l’objectif est de procéder, sur la base d’un travail de synergie, à la validation du rapport à mi-parcours des OSC togolaises sur la mise en œuvre des recommandations issues du 3ème cycle de l’EPU du Togo.

« Durant son examen, le Togo a accepté 182 recommandations et noté 42. Cette adoption marque ainsi le début de la phase de mise en œuvre et de suivi des recommandations du troisième cycle. Il s’agissait, au cours de cet atelier, de voir quelles sont les recommandations qui ont été mises en œuvre parmi les 182 acceptées. Nous avons donc procédé à l’évaluation de ces recommandations », explique Rachel MOLLEY, Responsable du Département de Protection des droits de l’Homme au CACIT.

Rachel MOLLEY, Responsable du Département de Protection des droits de l’Homme au CACIT

Au cours des travaux, les recommandations ont été regroupées en 8 thématiques à savoir : libertés publiques fondamentales et administration de la justice ; droit à la vie, torture, mauvais traitements et condition de détention ; droits économiques, sociaux et culturels ; corruption, entreprises et droits de l’Homme; droit des femmes ; droit des enfants ; droits des groupes vulnérables et droits des défenseurs des droits de l’Homme. Chacune de ces thématiques a été passée au peigne fin lors de travaux de groupes et les résultats présentés à tous, donnant lieu à des observations de fonds et de formes par l’ensemble des participants.

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« Les acteurs étatiques étaient également avec nous. Ensemble, nous avons passé en revue les informations collectées, nous avons fait nos apports et suggestions afin d’avoir un bon rapport », indique Rachel MOLLEY d’après qui la société civile a un droit de regard dans ce processus qui se veut participatif et qui inclut toutes les parties.  

Vue partielle des participants à l’atelier.

L’EPU, il faut le rappeler, est un mécanisme qui permet d’évaluer, de façon périodique, les performances de chaque Etat membre des Nations Unies en matière des droits humains. Il assure une égalité de traitement de tous les États membres des Nations Unies et veille à ce que toutes les questions des droits humains soient examinées de manière régulière.

Toutefois, l’amélioration de la situation des droits de l’homme à travers le processus de l’EPU n’est pas seulement l’œuvre du gouvernement. Le processus requiert également la participation d’autres acteurs notamment les acteurs de la société civile qui ont toujours joué un rôle important à toutes les étapes, non seulement avant l’examen, mais surtout lors du suivi de la mise en œuvre des recommandations.

Photo de famille.

Ainsi, la société civile togolaise s’est investie de façon considérable dans le processus de l’EPU depuis le premier cycle en 2011 et du deuxième cycle en 2016. Le Togo a été examiné pour la troisième fois dans le cadre de l’EPU le 24 janvier 2022.