(Société Civile Médias) – Une vingtaine d’étudiantes en journalisme, en majorité de l’ISICA, explorent les enjeux du journalisme engagé et des droits des femmes. Ceci grâce à l’association Ekina et son média EkinaMag, premier webmagazine féministe au Togo. Consciente que la sous-représentation des femmes dans les contenus médiatiques et l’inégalité dans l’accès aux postes de décision dans les rédactions sont des réalités persistantes, l’association a initié un café-discussion pour sensibiliser la jeune génération de journalistes aux défis et opportunités d’un journalisme plus inclusif et égalitaire.
La rencontre, organisée en partenariat avec l’Institut des Sciences de l’Information, de la Communication et des Arts (ISICA) de l’Université de Lomé, s’inscrit dans le cadre des manifestations commémoratives de la Journée internationale des droits des femmes. Il s’agissait d’un échange interactif dirigé par l’équipe d’EkinaMag, au moyen de discussions ouvertes, de séances de brainstorming et du partage d’expériences inspirantes.
Un des objectifs de cet échange était de sensibiliser les participantes aux enjeux des droits des femmes et du journalisme engagé. Les étudiantes ont pu approfondir leur compréhension des défis auxquels sont confrontées les femmes dans le monde médiatique, tout en prenant conscience du rôle crucial que le journalisme peut jouer pour promouvoir l’égalité des sexes.
Aussi, les organisateurs du café-discussions ont partagé avec les étudiantes l’expérience d’EkinaMag en tant que modèle de média œuvrant pour l’égalité. Ces derniers ont eu un aperçu de son travail de lutte contre le sexisme et les violences basées sur le genre. L’équipe d’EkinaMag a expliqué comment elle intègre des perspectives de genre dans sa production de contenu, tout en mettant en lumière les réussites et les défis des femmes et des filles dans diverses sphères de la société.
- Advertisement -
Les défis et opportunités du journalisme sensible au genre ont également été au menu des discussions. Ces échanges ont permis aux étudiantes d’explorer les stratégies concrètes pour aborder les questions de genre dans les reportages tout en respectant les normes déontologiques et éthiques de la profession. L’objectif était de leur montrer que, tout en s’engageant pour l’égalité des sexes, il est possible de maintenir un journalisme rigoureux et respectueux des principes fondamentaux de la profession.
Enfin, l’association a encouragé les futures journalistes à promouvoir une représentation équitable des femmes dans les organes de presse dans lesquels elles travailleront. L’idée était de les inciter à réfléchir à la manière dont elles pourraient, dès le début de leur carrière, contribuer à un environnement médiatique plus égalitaire.
« Cette rencontre m’a été extrêmement enrichissante. Elle m’a permis de comprendre qu’il est possible de pratiquer un journalisme engagé tout en respectant les règles d’éthique et de déontologie propres à la profession. L’association a véritablement atteint son objectif avec moi », a affirmé GNAMAVO Ezian Yawa Victoire, étudiante à l’ISICA, à l’issu du café-discussion.
Jacqueline AKOESSO, étudiante en parcours Licence à l’ISICA, a également exprimé sa satisfaction d’avoir pris part à ce café-discussion, tout en soulignant que cette rencontre lui a permis de comprendre l’importance, pour un journaliste, de défendre des causes telles que celle des droits des femmes.
Présidente de l’association Ekina, Hélène DOUBIDJI, exprime aussi sa satisfaction quant à la réussite de l’événement. Selon elle, la participation active des étudiantes témoigne de l’intérêt qu’elles portent aux questions des droits des femmes.
« Nous étions conscients de la réalité de ce besoin, mais cette activité nous a permis d’en prendre pleinement conscience. Cela nous incite à envisager la pérennisation de cette initiative. Nous avons l’intention de l’organiser régulièrement, au bénéfice d’autres étudiantes et d’autres écoles de journalisme », a-t-elle indiqué.
Cet événement, il convient de la rappeler, a bénéficié du soutien du Fonds Pananetugri.
