L’ATJ2E et le CJE-Togo engagent les journalistes dans la transition énergétique

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(Société Civile Médias) – Face à l’urgence climatique et aux défis énergétiques du Togo, l’Association Togolaise des Journalistes Engagés pour l’environnement (ATJ2E) et le Centre pour la Justice Environnementale (CJE-Togo) misent sur la force de l’information en plaçant les journalistes au cœur du processus de la transition énergétique. Les deux organisations ont initié, le vendredi 6 juin à Lomé, une formation à l’intention des journalistes de la région maritime, avec pour objectif de renforcer leurs compétences en journalisme environnemental et de faire d’eux des acteurs engagés pour la transition énergétique.

La formation a rassemblé une vingtaine de journalistes issus de la télévision, de la radio, de la presse écrite et des médias en ligne. Elle visait à les doter des compétences nécessaires pour sensibiliser de manière efficace les populations locales aux effets néfastes des combustibles fossiles, tout en encourageant l’adoption des énergies renouvelables, conformément aux principes de justice climatique et de résilience communautaire.

Hector NAMMANGUE, Président de l’ATJ2E.

« Le monde fait aujourd’hui face à une urgence climatique sans précédent. Et notre pays, le Togo, n’est pas épargné. De plus en plus, les effets du dérèglement climatique se manifestent dans nos communautés : perte de biodiversité, raréfaction de l’eau, insécurité alimentaire, pollution de l’air et de l’eau. Ces défis sont exacerbés par l’exploitation continue des combustibles fossiles, responsables d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, les journalistes que nous sommes avons un rôle capital à jouer. Il ne s’agit plus uniquement d’informer, mais d’engager, de sensibiliser, d’investiguer, et surtout, de mettre en lumière les alternatives possibles », indique Hector NAMMANGUE, président de l’ATJ2E.

Vue des participants à la rencontre.

La rencontre, qui a reçu l’appui technique et financier du CJE-Togo a donc été l’occasion de consolider les compétences des journalistes en matière de production de contenus environnementaux, en mettant l’accent sur les techniques de reportage et de rédaction liées aux enjeux de l’extraction des combustibles fossiles, aux énergies renouvelables ainsi qu’à la justice climatique et environnementale. Les participants ont également été outillés avec des données fiables et des outils pratiques leur permettant d’expliquer de manière accessible les impacts environnementaux et sanitaires des énergies fossiles sur les communautés locales.

L’atelier a par ailleurs initié les journalistes à la production de reportages valorisant les alternatives énergétiques, leur mise en œuvre concrète, et les bénéfices qu’elles apportent au développement durable.

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Pour le directeur exécutif du CJE-Togo, Kwami KPONDZO, l’implication des journalistes dans cette dynamique de transition énergétique est non seulement stratégique, mais essentielle.

Kwami KPONDZO, Directeur exécutif du CJE-Togo.

« Les journalistes sont des vecteurs essentiels de l’information. Ils ont pour mission de rechercher, d’analyser et de relayer les faits auprès du grand public. Il nous est donc apparu fondamental de les associer à cette formation, afin de mieux les outiller à identifier et à mettre en lumière des informations parfois peu accessibles ou méconnues. Une fois ces données recueillies, ils sont à même de les diffuser de manière claire et rigoureuse. C’est dans cette perspective que nous avons décidé de les impliquer non seulement pour renforcer leurs compétences, mais aussi pour leur permettre de mieux sensibiliser les populations aux enjeux techniques et sociaux liés à la transition énergétique », a-t-il expliqué.

Photo de famille.

A noter que l’atelier a posé les bases d’un réseau national de journalistes engagés pour la justice environnementale et la transition énergétique, afin de favoriser l’échange de ressources, d’informations et de récits à travers tout le pays.