Projet FAME : AEVS-Togo accompagne les femmes maraîchères de la coopérative Solingobou (Atchadé) vers une agriculture durable

Société Civile Médias
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Last Updated on 18/07/2025 by Société Civile Médias

(Société Civile Médias) – Bien qu’elles jouent un rôle essentiel dans l’agriculture maraîchère, contribuant à la sécurité alimentaire des ménages tout en assurant des revenus à leurs familles, les femmes maraîchères de la coopérative Solingobou, située dans le village d’Atchadé, se heurtent à d’importants obstacles dans l’exercice de leurs activités. Parmi ces difficultés figurent notamment le manque d’équipements appropriés, l’insuffisance d’infrastructures adéquates, ainsi qu’un accès limité à des formations et à des pratiques agricoles durables, en particulier dans le domaine de l’agroécologie. Face à ces enjeux, l’association AEVS-Togo (Association Écologique Vie Saine) entend apporter des réponses concrètes à travers le projet intitulé « Renforcement des capacités des femmes maraîchères en milieu rural à travers l’agroécologie et l’accès à des équipements adaptés ». Cette initiative, soutenue financièrement par le projet FAME (Féminisme : action et mobilisation pour une économie inclusive), a été officiellement lancée le dimanche 15 juin dans la localité de Gaoublé.

D’une durée de douze mois, ce projet s’inscrit dans un contexte marqué par les effets du changement climatique et la dégradation progressive des sols. Dans un tel environnement, l’adoption de pratiques agroécologiques apparaît comme une réponse pertinente, susceptible d’accroître la durabilité des exploitations des femmes maraîchères de la coopérative Solingobou, d’en améliorer la productivité, tout en réduisant leur dépendance aux intrants chimiques.

Lors du lancement du projet, le 15 juin dernier.

« Ce projet a pour ambition d’accompagner ces femmes dans leur transition vers une agriculture maraîchère plus durable, en améliorant non seulement leurs conditions de travail, mais également en apportant des solutions concrètes aux défis auxquels elles sont confrontées, notamment en matière d’équipements et d’infrastructures », explique Fialey Kodjo, président de l’association AEVS-Togo.

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Dans ses grandes lignes, le projet se décline en plusieurs objectifs spécifiques, visant à renforcer de manière durable les capacités des femmes maraîchères de la coopérative Solingobou. Il s’agit tout d’abord d’améliorer la productivité ainsi que la qualité des cultures maraîchères, en favorisant l’adoption de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et adaptées au contexte local.

La Maire de Gnamassila remettant symboliquement le matériel aux femmes.

Le projet prévoit également un accompagnement technique, afin de permettre aux bénéficiaires d’acquérir et de maîtriser les bonnes pratiques maraîchères, essentielles à la pérennisation de leurs activités.

Par ailleurs, une attention particulière est portée à l’amélioration des conditions de production à travers la facilitation de l’accès à des équipements adaptés, indispensables pour optimiser les rendements et réduire la pénibilité du travail.

Enfin, le projet entend promouvoir l’autonomisation des femmes en leur offrant des formations axées sur l’expression orale et la prise de parole, leur permettant ainsi de mieux faire entendre leur voix au sein de la coopérative et dans les instances communautaires.

« À l’issue de ce projet, nous espérons constater une amélioration significative des rendements agricoles, avec une hausse d’au moins 30 % des productions maraîchères. Nous visons également une appropriation effective des techniques enseignées, avec au moins 95 % des femmes bénéficiaires en mesure de les appliquer correctement sur le terrain. Par ailleurs, grâce aux séances d’alphabétisation prévues, nous ambitionnons que plus de 90 % des membres de la coopérative soient capables de s’exprimer avec aisance. Enfin, l’acquisition de trois équipements majeurs, notamment un moto-tricycle, une motopompe et divers petits matériels, constituera un levier concret pour soutenir et pérenniser les activités du projet sur une période d’un an », indique le président de l’association AEVS-Togo.

Le Directeur préfectoral de l’Action sociale remettant symboliquement le matériel.

Une cérémonie de lancement officielle pour mobiliser les parties prenantes

Les activités du projet intitulé « Renforcement des capacités des femmes maraîchères en milieu rural à travers l’agroécologie et l’accès à des équipements adaptés » ont été officiellement lancées le dimanche 15 juin dans l’enceinte du CEG de Gaoublé. La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs personnalités de marque, parmi lesquelles le Maire de Gnamassila, le Directeur préfectoral de l’Action sociale, ainsi que le Directeur préfectoral de l’ICAT (Institut de Conseil et d’Appui Technique).

Cette rencontre a permis aux bénéficiaires, ainsi qu’à l’ensemble des participants, de mieux appréhender les objectifs du projet, les résultats attendus, ainsi que les grandes lignes de sa mise en œuvre. À cette occasion, l’ONG GERES, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’association AEVS-Togo ont été chaleureusement saluées pour leur précieux appui technique et financier. Des mots de reconnaissance leur ont été adressés à travers une allocution prononcée par la présidente de la coopérative.

Le moment fort de la journée a été la remise officielle des kits aux bénéficiaires, comprenant notamment un tricycle et divers outils indispensables à la mise en œuvre effective du projet. Ce geste symbolique a été accompli par Madame le Maire de Gnamassila, aux côtés du Directeur préfectoral de l’Action sociale de l’Est-Mono.

Au nom de l’ensemble des bénéficiaires, la présidente de la coopérative Solingobou a exprimé des remerciements appuyés à l’endroit des autorités locales, des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’à l’ensemble des participants, pour leur engagement constant en faveur du développement et de l’autonomisation des femmes en milieu rural.

La Maire de Gnamassila et les femmes de la coopérative après la réception du matériel.

Le projet FAME, il faut le rappeler, est un projet mené au sein d’un Consortium piloté par l’ONG GERES. Ce projet d’une durée de 4 ans est implémenté dans quatre régions de l’Afrique de l’Ouest, Afrique du Nord, Asie du Sud, Amérique latine et les Pays d’intervention sont au nombre de 10, dont le Togo avec comme cible, essentiellement les organisations féministes. L’objectif principal du projet FAME est de renforcer l’autonomisation économique et le pouvoir d’agir des femmes, personnes LGBTQIA+ et OSC féministes des Suds.

Prise en main du tricycle par les femmes.