Last Updated on 20/08/2025 by Société Civile Médias
(Société Civile Médias) – Officiellement lancée au Togo en mars 2025, l’initiative Voix EssentiELLES, qui accompagne dix organisations communautaires féminines, s’emploie à renforcer l’impact de ses interventions afin d’en assurer la pérennité. C’est dans cette dynamique que Speak Up Africa, partenaire à la fois technique et financier de l’initiative, a organisé une rencontre d’échanges avec plusieurs institutions publiques et décideurs politiques, en vue de nouer des partenariats stratégiques et durables, garants d’une mise en œuvre optimale du programme au Togo.
Portée par l’organisation de plaidoyer Speak Up Africa, en collaboration avec la Fondation CHANEL, l’initiative Voix EssentiELLES a pour objectif de favoriser une participation pleine et effective des femmes et des jeunes filles aux processus décisionnels relatifs à la santé en Afrique de l’Ouest et du Centre. Au Togo, elle appuie dix organisations communautaires dirigées par des femmes et des jeunes filles, à travers un soutien financier, des formations ciblées et des actions de plaidoyer. Ambitieuse, l’initiative entend transformer les normes sociales et culturelles, tout en remettant en cause les lois, politiques et pratiques discriminatoires à l’origine des inégalités de genre.

Dans cette perspective, la rencontre avec les acteurs institutionnels s’est révélée être une étape essentielle du processus. Elle a permis de présenter les actions menées par Speak Up Africa et le programme Voix EssentiELLES au Togo, d’identifier les axes de collaboration potentielle, de définir les modalités d’un partenariat structurant, et de renforcer la visibilité ainsi que la légitimité du réseau auprès des instances décisionnelles.
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Selon le Dr Astou Fall, Directrice des programmes chez Speak Up Africa, l’objectif ultime est d’établir des partenariats stratégiques et pérennes entre le réseau Voix EssentiELLES Togo et les principales institutions nationales. Ces partenariats, selon elle, permettront de renforcer la légitimité et la visibilité des actions menées par le réseau ; d’accéder plus facilement aux espaces de décision publiques ; d’accroître la portée des messages de plaidoyer et d’assurer une coordination optimale des interventions sur le terrain.

« Cette réunion fut d’une grande richesse, car elle nous a permis d’identifier concrètement les leviers de transformation à mobiliser. Les organisations de femmes que nous accompagnons ont clairement exprimé leurs besoins en matière d’appui institutionnel. Ensemble, nous avons pu mettre en lumière des espaces, tant au niveau national que régional, dans lesquels ces organisations pourraient s’insérer de manière stratégique. Par ailleurs, plusieurs documents de référence ont été recensés, susceptibles de servir de base aux organisations partenaires pour contextualiser leurs actions et faire valoir les priorités spécifiques des femmes dans les politiques publiques », indique Mme Fall.
« En définitive, au-delà des échanges tenus aujourd’hui, cette rencontre marque une étape décisive : elle jette les bases d’une collaboration renforcée entre le réseau Voix EssentiELLES, les dix organisations bénéficiaires au Togo et les institutions présentes », ajoute-t-elle, satisfaite.


Mme Fall a d’ailleurs toutes les raisons d’exprimer sa satisfaction. Les représentantes des institutions étatiques et politiques présentes à la rencontre ont fait preuve d’une réelle écoute face aux préoccupations soulevées par les organisations de femmes et par Speak Up Africa. Sensibles aux enjeux portés par l’initiative Voix EssentiELLES, elles ont manifesté leur volonté d’apporter l’accompagnement nécessaire afin de favoriser l’atteinte des objectifs fixés. Une promesse réaffirmée par la sénatrice Kossiwa Nemonha Otimi qui s’est engagée, avec ses autres collègues présentes à la rencontre, à accompagner activement les organisations soutenues par l’initiative.

« Nous leur assurons tout notre soutien dans les actions de plaidoyer qu’elles mèneront. Nous serons à leurs côtés pour porter leurs voix. Et dès qu’il s’agira de prendre des décisions en faveur de leurs causes, nous mènerons ce combat ensemble, avec nos collègues sénateurs et députés, afin de faire aboutir leurs revendications », promet-elle.
« Cette rencontre nous a permis de comprendre les contours de l’initiative Voix EssentiELLES et de voir comment nous aussi nous pouvons apporter notre contribution pour la cause commune notamment le respect des droits de la femme et sa participation aux instances de prise de décision », indique Afi Boko, représentant du ministère de l’Action sociale à la rencontre.

Selon la Directrice des programmes de Speak Up Africa, l’étape suivante, consécutive à cette réunion, consistera en la formalisation et la structuration des dix organisations Voix EssentiELLES en un réseau organisé. Ce dernier viendra s’intégrer à un mouvement régional déjà existant, composé de cinq réseaux Voix EssentiELLES, œuvrant collectivement à l’avancement de l’agenda pour l’égalité de genre.
« Une fois le réseau togolais mis en place, il sera essentiel d’officialiser un partenariat avec les institutions étatiques concernées, afin d’examiner concrètement les modalités d’une prise en compte effective des femmes et de leurs besoins spécifiques dans les politiques publiques, aux niveaux national, régional et local », conclut-elle.
Mandatée par Speak Up Africa pour assurer la coordination des projets financés sur le terrain dans le cadre de l’initiative Voix EssentiELLES, la COFET (Coordination des Organisations Féminines du Togo) se félicite également du bon déroulement de la rencontre avec les institutions. Selon sa coordinatrice nationale, Honorine Honkou Laté, ce partenariat s’annonce prometteur, dans la mesure où il permettra à la COFET de mener, dans un premier temps, des actions de plaidoyer au niveau central, avant d’impliquer progressivement les organisations communautaires de base à l’échelon local.
A noter que la réunion a été animée par Sandro Agbeli, Superviseur communautaire des projets Voix EssentiELLES au Togo.