Droits économiques : où en est le Togo avec le PIDESC ? le CACIT et la société civile en consultation

Essi Brenda
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(Société Civile Médias) – Devenu un État partie au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels par adhésion en 1984, le Togo s’engage au respect des droits humains liés aux conditions sociales et économiques essentielles à une vie digne et libre. Suite au troisième rapport périodique du gouvernement togolais sur la mise en œuvre de ce pacte, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) et ses partenaires organisent à Lomé les 6 et 7 novembre une consultation nationale pour l’élaboration des rapports alternatifs de la société civile et de la CNDH sur la mise en œuvre dudit pacte.

Les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) concernent un travail digne, la sécurité sociale, la santé, l’éducation, l’alimentation, l’eau, un logement décent et un environnement sain pour le développement humain. Entré en vigueur en 1976, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) est un traité international multilatéral adopté le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale des Nations unies et ratifié par une centaine de pays dont le Togo.

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier.

Fidèle à son devoir de contrôle de l’action publique, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) en collaboration avec la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) avec l’appui technique du Bureau régional du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH-BRAO) et de Human Dignity ainsi que l’appui financier de Pain Pour le Monde, a initié un cadre d’échanges et de réflexion avec des acteurs sociaux issus des coopérations comme les organisations de la société civile, des syndicats et des médias sur l’état des lieux de la mise en œuvre des droits économiques, sociaux et culturels au Togo.

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« La participation de tous les acteurs de la société civile est nécessaire. C’est un exercice démocratique qui participe au devoir de redevabilité des pouvoirs publics. Etant plus proches des populations, ces acteurs pourraient à juste titre relever les réalités du terrain afin d’élaborer un rapport crédible et objectif », a déclaré Amemassor Ami epse Houmavo, Vice-Présidente du CACIT.

Vue partielle des participants à l’atelier.

Pour Me Kwao Ohini SANVEE, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Togo, « soumettre des rapports précis et participatifs est une démonstration d’engagement sincère envers la justice sociale et la dignité humaine ».

Pendant ces deux jours, l’élaboration du rapport alternatif de la société civile et celui de la CNDH prendra en compte l’état des lieux de la mise en œuvre du PIDESC notamment les recommandations formulées au Togo en 2013 et les attentes en termes d’actions concrètes à mener par le gouvernement.

M. Benjamin Hounton, Représentant régional adjoint du Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, précise « qu’il s’agit d’accompagner les organisations de la société civile que coordonne le CACIT à pouvoir faire une contribution de qualité au rapport déjà soumis par le gouvernement togolais afin d’avoir une lecture globale et un reflet concret des actions effectuées sur le terrain en ce qui concerne les droits économiques, sociaux et culturels ».

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Les informations qui seront fournies par la société civile, les syndicats et les médias contribueront à compléter le rapport périodique de la République togolaise soumis au Comité des DESC, à relever des insuffisances et à faire des recommandations. Au final, le rapport alternatif de la société civile et celui de la CNDH sera soumis au Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies en 2026.