Last Updated on 03/04/2025 by Société Civile Médias
(Société Civile Médias) – Le Groupe de Réflexion et d’Action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) poursuit sa mission de promotion de l’engagement socio-politique des femmes togolaises. Active dans ce domaine depuis 2012, l’organisation continue d’approfondir les compétences de plusieurs jeunes femmes, dans le but de renforcer leur leadership politique. C’est dans ce cadre qu’une session de formation a été organisée à l’intention de 25 jeunes filles membres d’associations, les 31 mars et 1er avril à Lomé, avec le soutien de la Fondation Hanns Seidel.
Au Togo, bien que les femmes composent plus de la moitié de la population, elles demeurent encore largement sous-représentées dans les instances décisionnelles, qu’il s’agisse du Parlement, du Sénat, du gouvernement ou des institutions locales. Malgré les avancées notables réalisées au cours des dernières décennies, les femmes continuent de se heurter à d’importants obstacles pour accéder pleinement aux postes de pouvoir politique. Les statistiques concernant la participation paritaire des femmes et des hommes en politique illustrent cette réalité, avec des taux de représentation particulièrement faibles, bien que les femmes représentent plus de la moitié de la population. Au Parlement, par exemple, elles ne constituent que 21 % des députés, et 27,7 % des membres du gouvernement. Au niveau local, les femmes représentent 13,23 % des conseillers municipaux, 10,25 % des maires, 12,06 % des adjoints aux maires et seulement 21 conseillères régionales sur 179.

Dans ce contexte, plusieurs projets et programmes sont déployés en vue d’améliorer la représentativité paritaire des femmes, notamment à travers le renforcement du leadership des femmes et des jeunes filles, un domaine dans lequel le GF2D est engagé depuis plusieurs années.
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« La participation politique de la femme est une condition fondamentale à l’égalité des sexes et à l’instauration de la démocratie. En Afrique, les inégalités entre les sexes demeurent une réalité quotidienne qui prive les femmes et les filles de la pleine jouissance de leurs droits socio-politiques et ont pour conséquence une représentation limitée de ces dernières dans les postes de décisions », fait observer Gina Bayi ADEKAMBI, coordinatrice des programmes du GF2D.

La formation de deux jours, organisée avec le soutien de la Fondation Hanns Seidel, a réuni 25 jeunes filles et femmes provenant de diverses associations. Ce fut une occasion de fournir aux participantes les outils nécessaires pour renforcer leur implication dans la gestion des affaires publiques et de les sensibiliser aux défis et opportunités des processus électoraux. Les modules abordés ont couvert l’implication des femmes dans la décentralisation et la gouvernance locale, le Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP), ainsi que la planification et la budgétisation sensible au genre.
« Cette formation a été une véritable opportunité pour moi. J’ai appris beaucoup de choses sur le rôle crucial que nous, en tant que femmes, pouvons jouer dans la gestion des affaires publiques et dans la prise de décision politique. Les modules sur la décentralisation, la gouvernance locale et le contrôle citoyen de l’action publique m’ont particulièrement marquée, car ils m’ont permis de mieux comprendre les mécanismes qui régissent nos institutions et comment nous pouvons les influencer positivement. Je me sens maintenant plus équipée pour participer activement aux processus électoraux et contribuer à une meilleure gouvernance », indique Méschak GNARO, participante.
