(Agence Société Civile Média) – Ça se répète ! Pas de cours dans l’enseignement primaire et secondaire au Togo à partir de demain mardi et pour quatre jours. La Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET), qui estime n’avoir toujours pas été écouté par le gouvernement togolais en ce qui concerne ses revendications, a lancé une nouvelle grève qui va durer 96 heures, après celle de 72 heures de la semaine dernière. Les élèves du primaire et du secondaire de l’enseignement public resteront de nouveau chez eux jusqu’à la fin de la semaine.
La sortie médiatique des ministres en charge de la Fonction publique et de l’Enseignement primaire et secondaire le 14 décembre dernier n’a donc pas eu raison de la détermination des syndicats grévistes, décidés à tout mettre tout en œuvre pour voir leurs revendications aboutir. Au cours de cette sortie, les deux ministres, il faut le signaler, n’ont pas été tendres avec les enseignants, les qualifiant de « groupe d’individus » regroupés dans des syndicats « illégaux ». Pire, ils ont indiqué qu’ils n’ouvriront pas un nouveau dialogue avec les grévistes, le Cadre permanent de concertation (CPC) ayant déjà pris en compte les problèmes de leur secteur. Et pour combler le tout, le gouvernement a lancé il y a quelques jours un concours visant à recruter 1000 enseignants. De l’intimidation, estime la CSET qui entend continuer les grèves après les congés de noël si aucun effort n’est fait par le gouvernement en ce qui concerne ce que demandent les enseignants.
Pour rappel, les enseignants réclament notamment des indemnités de logement, une prime pour “le travail de nuit” (correction des copies et préparation des cours le soir) et les “salissures” (liées à l’utilisation de craies), ainsi que l’annulation des “affectations punitives”.