(Société Civile Média) – L’acquittement ce mardi par la Cour d’assises d’Abidjan de Simone Gbagbo n’est pas du goût de Human Rights Watch. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’ONG de défense des droits humains estime que cet acquittement « démontre les nombreuses irrégularités qui ont entaché le procès et laisse de graves questions sans réponse concernant son rôle présumé dans les crimes brutaux perpétrés pendant la crise post-électorale de 2010-2011 ».
Et d’ajouter que « l’enquête peu approfondie et les preuves ténues présentées lors de son procès souligne l’importance de l’affaire en cours contre Simone Gbagbo à la CPI pour des crimes similaires ».
Agée de 67 ans, Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est jugée depuis le 31 mai 2016 dans son pays pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime. Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire électorale de M. Ouattara. Son acquittement ce mardi a été une grande surprise, et surtout une surprise désagréable pour les personnes qui disent être les victimes de ses milices.