(Société Civile Médias) – Au Togo, le décrochage scolaire chez les jeunes filles n’est pas dû qu’au mariage précoce ou au manque de moyens. Selon Dambé Sabine Dounwourgue, Directrice exécutive d’Initiative Citoyenne pour la Transparence et le Développement Participatif (ICTDP), le phénomène est aussi le résultat de la non-maîtrise du cycle menstruel par plusieurs filles. Une situation qui les expose aux grossesses précoces et non désirées, les obligeant à arrêter leurs études. Le projet « Gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire chez la jeune fille», piloté par cette association, entend éduquer, sensibiliser et former les jeunes filles sur la gestion de l’hygiène menstruelle.
Débuté en juin 2021 pour une durée d’un an, ce projet a pour but d’aider les jeunes filles élèves à éviter les grossesses précoces, en mettant à leur disposition toutes les informations qui leur seront utiles.
« Il s’agit d’aider la jeune fille à poursuivre normalement sa scolarisation en se protégeant grâce aux informations dont il disposera sur ses menstruations », indique la première responsable de l’association ICTDP.
‘‘Mes 28 règles’’, tel est l’intitulé du livret sur la gestion de l’hygiène menstruelle qui sera mis à la disposition des jeunes filles élèves. Le document a été validé en juillet dernier par des experts.
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« Dans ce livret, se trouvent 28 points qui expliquent en détail ce qu’est la menstruation, à quel âge on a ses premières règles, et que faire pour être plus épanouie », explique Sabine Dounwourgue.
En dehors du livret, l’association ICTDP procède à la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisable à base des pagnes recyclés et de tissus. 4 jeunes filles, en fin de formation en couture et qui ont besoin d’appui pour avoir une machine à coudre ont été recrutées à cet effet. Elles ont été dotées de machines et du matériel qui l’accompagne et vont concevoir des couches et serviettes hygiéniques pour les mettre à la disposition des élèves. A la fin du projet, les machines à coudre leur reviendront. Ce qui leur permettra d’être autonome.
La phase de terrain du projet débutera dès la rentrée scolaire 2021-2022. Elle prendra en compte 25 élèves par collège en raison de 20 établissements retenus dans le Grand Lomé. Ces 25 élèves serviront de points focaux pour sensibiliser leurs camarades des autres établissements.
« 500 élèves sont des bénéficiaires directs du projet. L’association des parents d’élèves fait également partie intégrante de l’initiative. Des rencontres seront organisées afin d’échanger avec les parents sur le sujet », précise la Directrice exécutive de l’association ICTDP.
Par ailleurs, les enseignants seront également associés à l’initiative. Deux d’entre eux seront formés puis formeront à leur tour leurs collègues enseignants sur la thématique.
Le projet « Gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire chez la jeune fille dans le Grand Lomé », il faut le rappeler, est financé par l’association française, Actions d’Autopromotion de Développement Durable (2A2D) sur un cofinancement de la GUILDE de l’Agence Micro Projets(AMP), la Région Nouvelle Aquitaine et la Fondation gratitude.