L’association FVFV soucieuse du devenir des jeunes filles togolaises

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Au Togo, l’association Filles de valeurs, femmes vertueuses (FVFV) s’engage aux côtés des jeunes filles pour les préparer à l’âge adulte et les sensibiliser contre les effets pervers de la société dont elles sont souvent victimes. Pour sa première activité, elle a réuni des jeunes filles élèves de 12 à 20 ans autour d’une causerie-débat. Occasion pour elle de les sensibiliser sur l’importance de prendre les bonnes décisions et de bonnes résolutions pour leur vie.

Cette rencontre de discussions et d’échanges, tenue le samedi 13 janvier à Lomé, était placée sous le thème : « Les clés de la réussite de la jeune fille en milieu scolaire ». A travers son organisation, il s’agissait pour les responsables de l’association FVFV de contribuer à former des filles de vision, capables de s’orienter, de prendre les bonnes décisions, d’impacter et de devenir des femmes leaders de demain.

L’oratrice et des responsables de l’association FVFV lors de l’activité

« Nous avons convié des jeunes filles de 12 à 20 ans à cette causerie-débat parce que nous avons compris que la jeune fille rencontre beaucoup de difficultés à partir de 12 ans. Aujourd’hui le monde évolue, il y a beaucoup de défis à leur niveau que nous les parents ne comprenons pas. Notre but est de les aider à faire face à ces challenges et à vivre pleinement leur réussite en milieu scolaire. Il s’agit aussi de les préparer pour la vie d’adulte », explique Françoise TOUZAN-EKUHOHO, présidente de l’association FVFV.

Les jeunes filles ont été entretenues par Mme Epiphanie Houmey EKLU-KOEVANU, juriste et fonctionnaire internationale, principale oratrice. Son message a porté sur les objectifs scolaires, le plan de succès, vaincre les obstacles et le harcèlement en milieu scolaire.

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Vue des participantes à la rencontre

« J’ai entretenu les jeunes filles sur la nécessité d’avoir une vision pour sa vie. L’accent a été mis sur les facteurs du succès particulièrement pour les études ; sur la discipline qui est le pont entre les objectifs et les accomplissements. Elles ont été très réceptives à ces différents thèmes développés et nous les avons encouragées à lire beaucoup d’ouvrages, ce qui peut aussi les aider à se forger une personnalité qui les caractérisera », indique l’oratrice.

Pour les participantes, l’initiative est la bienvenue dans la mesure où les habitudes des jeunes filles d’aujourd’hui sont en déphasage avec les valeurs morales. Kekeli-Klenam Karell AMEGBOR, élève en classe de 3é, se dit confiante d’un possible recadrage des jeunes avec l’appui de ce genre de rencontres.

Photo de famille des participantes

« Je trouve très intéressante cette discussion à laquelle j’ai pris part avec d’autres jeunes filles et des femmes leaders comme Mme Epiphanie Houmey EKLU-KOEVANU. Nous avons appris ce qu’est la discipline, une femme vertueuse, une fille de valeurs. En intégrant ce mouvement, nous apprendrons à devenir de meilleures versions de nous-mêmes, pourquoi pas des femmes leaders plus tard », déclare-t-elle.

Du côté des parents, c’est le même sentiment de gratitude qui s’est manifesté.

« Je dis merci aux initiatrices de la rencontre pour cette opportunité qu’elles offrent à nos enfants parce qu’à notre époque, nous n’avons pas eu ce genre de cadres qui pouvaient nous orienter. Je suis très satisfaite de cette rencontre. A entendre, les enfants, on sent que le manque y est et elles ont le désir d’avoir des discussions comme celles-ci. Mon souhait est que ce genre de rencontres se perpétuent ” se réjouit Clotide OKPATTAH-BRUCE, une parente.

L’oratrice, les responsables de FVFV et les participantes à la rencontre

Les participantes à cette première rencontre de discussion et d’échanges seront réunies dans un groupe et bénéficieront d’un suivi particulier de la part de l’association.

Un obstacle majeur qui empêche les jeunes africaines d’accomplir leurs rêves est la sexualité précoce ou forcé. La jeune fille soumise, à l’influence culturelle ou économique, doit aborder dans sa phase d’adolescence les aventures sexuelles avec leurs conséquences. il en ressort que le milieu de résidence, la scolarisation et le niveau de vie des ménages agissent de manière significative sur l’occurrence précoce des premiers rapports sexuels des jeunes filles.

La précocité des premiers rapports sexuels (avant l’âge de 17 ans) varie selon les variables socioculturelles et selon les variables socio-économiques. La crise des valeurs a conduit de nombreux jeunes à mettre le sexe au centre de leurs relations amoureuses. Les garçons et les filles sexuellement actifs sont considérés comme des personnes « branchés » ou « expérimentés ». À l’inverse, ceux qui se préservent dans la chasteté sont considérés comme prudes, comme des personnes sexuellement incapables ou opprimées par la religion et par l’Église.

Cependant, la sexualisation des filles, le harcèlement sexuel et le viol sont devenu choses fréquentes et de réelles menaces pour la société qui contraignent les filles à l’abandon des valeurs morales.

C’est dans le but d’aider les jeunes filles à mieux préparer leur avenir que l’Association Filles Vertueuses Femmes de Valeurs (FV-FV) a été crée en 2022 par les membres fondatrices (un groupe de femmes amies partageants les mêmes valeurs) dont la Présidente est Françoise TOUZAN-EKUHOHO.