(Société Civile Médias) – Promu nouveau Coordonnateur national du WANEP-Togo, Yawo Seyram ADIAKPO prend désormais en main la destinée du Réseau qu’il veut conduire dans la continuité de ses deux prédécesseures, dont le travail est salué par plus d’un. Féru des questions de paix et de sécurité et conscient du contexte sécuritaire particulier dans lequel intervient sa nomination, M. ADIAKPO entend, avec son équipe, œuvrer durant les cinq prochaines années pour que la culture de la paix soit la valeur la mieux partagée au sein des populations togolaises. Des ambitions qu’il partage dans cette interview accordée à Société Civile Médias. Lisez plutôt !
Peut-on connaitre M. Yawo Seyram ADIAKPO ?
Yawo Seyram ADIAKPO est de base un juriste de formation, formé en Droit public à l’Université de Lomé.
Ayant obtenu mon master en droit public fondamental à l’Université de Lomé, j’ai très tôt nourri un intérêt aux questions liées à la paix et la sécurité, à la façon dont les crises et les différends internationaux sont gérés, les questions liées à la sécurité collective des Etats.
Mon intérêt pour la question de la sécurité ne s’est pas arrêté à la sécurité humaine et couvre également les implications touchant la cybersécurité et l’éducation numérique. A ce sujet, j’ai animé un blog (jurigeek.law.blog) pour sensibiliser sur l’importance de veiller à sa sécurité informatique et plus tard, j’ai eu l’honneur d’être membre du CA du chapitre Togolais de l’Internet Society. Cet amour m’a permis de développer des compétences dans le domaine du digital, mais également en écriture journalistique. Par ailleurs, j’ai été chroniqueur pour certains médias en ligne de la place où j’offrais des analyses libres, celui qui me reste encore mémorable est celui de la crise entre l’Ethiopie et l’Egypte autour du projet éthiopien de construction du Grand barrage de la renaissance (GERD).
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Dans le cadre de mon travail d’édificateur de la paix, j’ai suivi plusieurs cours du Centre International Kofi Annan pour le maintien de la paix (KAIPTC), notamment les Cours de Conseiller Politique des opérations de maintien de la paix, de mentorat et de leadership et enfin, des cours de prévention de l’extrémisme violent.
Depuis toujours, j’ai toujours souhaité travailler à WANEP-Togo. L’occasion m’a été offerte en 2020 (en plein COVID-19). Je suis entré à WANEP-Togo comme chef de projet, j’ai été plus tard recruté comme Chargé du programme Recherche plaidoyers et gestion des connaissances, plus tard, comme intérimaire chargé des programmes Jeunesse Paix sécurité et Femmes Paix sécurité, puis en fin 2021 comme Responsable des programmes et du suivi-évaluation, poste que j’ai occupé jusqu’à mon accession récente au poste de Coordonnateur National par intérim du Réseau.
Quoi espérer de vous en tant que nouveau coordonnateur de WANEP-TOGO dans les 5 ans à venir ?
C’est un immense honneur de prendre la suite des deux valeureuses dames qui, respectivement 1ère Coordinatrice et 2ème Coordinatrice Nationale, ont apporté des contributions significatives à l’édification de la paix au Togo. Nous voulons parler de feue Mme Claudine Kpondzo-Ahianyo à qui nous rendons hommage et à Mme Da-do Nora Noviekou.
A l’entame, il faut retenir que nous ne sommes pas dans une logique de rupture mais de continuité de qui est déjà réalisé au sein du réseau jusqu’à ce jour.
Notre accession à ce poste intervient dans un contexte sécuritaire particulier. Les défis sont grands et la contribution de la société civile est attendue. Ma priorité sera de faire en sorte que la contribution de l’organisation pour réduire les défis de paix et de sécurité humaine soit encore plus pertinente.
Les défis clés en matière de paix et de sécurité sont à ce jour : l’extrémisme violent et l’insécurité de façon générale, les conflits communautaires, la question du dialogue politique. Pour les relever, il faudra s’assurer que la culture de la paix soit la valeur la mieux partagée au sein de nos populations.
En matière organisationnelle, nous voulons travailler sur le réseautage au sein de l’organisation, ainsi que sa croissance organisationnelle. L’un de nos plus grands défis à ce niveau reste la question financière. C’est l’un des chantiers clés entamés par notre prédécesseuse et qu’il faudra poursuivre.
Enfin, nous avons le devoir de faire en sorte que WANEP-Togo demeure une référence crédible sur les questions de paix et de sécurité au Togo. C’est une priorité. Avec notre équipe, nous allons y travailler.
Quels sont vos espoirs pour un Togo plus stable et paisible ?
Nous nourrissons l’espoir que les acteurs gouvernementaux, politiques et sociaux, placent la promotion de la paix au cœur de leurs décisions et initiatives. Un Togo apaisé, où chaque citoyen, apporte sa pierre à l’édifice du développement.
Nous voulons voir fleurir un Togo où les acteurs politiques travaillent de façon citoyenne et collaborative autour du dialogue, de la bonne gouvernance.
Enfin, notre nous devons travailler sur la question de l’extrémisme violent afin qu’elle soit maitrisée dans la sous sous-région ouest africaine.
Pour atteindre cet idéal, la société civile a son rôle à jouer. A ce niveau, nous avons besoin de l’implication active de nos partenaires, qu’ils financent de façon plus conséquences les initiatives de paix en augmentant les fonds alloués de 30-50 %.
Vos derniers mots
Nous comptons poursuivre le travail acharné et de qualité effectué par notre prédécesseuse et nous souhaitons pouvoir compter sur la collaboration de nos partenaires, de toute nature. La paix est une quête perpétuelle, elle n’est jamais acquise, il faudra toujours travailler à la préserver. Nous en appelons à la participation de tous, dans une logique partie prenante. Chacun a son rôle à y jouer.
Togolais, viens, bâtissons la cité.