(Société Civile Médias) – Coordinatrice nationale de la COFET (Coordination des Organisations Féminines du Togo), Honorine HONKOU LATE ne cache pas sa satisfaction suite aux résultats produits par le projet « FSPI : Leadership, autonomie économique des filles et des femmes et lutte contre les violences basées sur le genre au Togo » après deux ans de mise en œuvre. Faisant le bilan de l’initiative dans cette interview accordée à Société Civile Médias, Mme HONKOU LATE met l’accent sur ce qu’elle a apporté de concret aux organisations féminines du Togo. Elle ne manque pas de remercier le partenaire financier du projet, l’ambassade de France qui a contribué à accroître la visibilité et les capacités techniques de la COFET à travers le projet FSPI.
Société Civile Médias : Madame la coordinatrice, le projet « FSPI : Leadership, autonomie économique des filles et des femmes et lutte contre les violences basées sur le genre au Togo » est officiellement arrivé à terme après deux ans de mise en œuvre. Quels sont vos sentiments après tout ce travail accompli ?
Merci beaucoup. Le projet qui touche à sa fin, il faut le rappeler, est financé par la COFET grâce au Fonds de solidarité pour les projets innovants mis à disposition par l’Ambassade de France au Togo. Ce projet concerne le leadership, l’autonomisation des femmes et des filles et la lutte contre les violences basées sur le genre au Togo. Pour la COFET, nous sommes très satisfaites de cette collaboration car c’est une expérience inédite pour nous.
Pouvez-vous nous rappeler les grandes actions du projet ?
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Le projet a été marqué par 4 actions clés. La première était la formation de 120 organisations de femmes sur toute l’étendue du territoire national sur la gestion de projets. La deuxième action est la formation de pools de formatrices pour accompagner les organisations de femmes dans le montage de projets suivant le standard de l’Union Européenne. La troisième action est le renforcement des capacités sur la représentation et la représentativité des femmes dans les instances de décision et la structuration de la COFET. Quant à la quatrième action elle a consisté en le lancement d’appels à projets à l’intention des membres de la faîtière afin de les amener à mettre en pratique ce qu’elles avaient appris lors des sessions de renforcement des capacités.
Justement, pouvons-nous avoir une idée du nombre de projets qui ont été financés
Onze projets ont été financés pour plus de 25 organisations car certains sont allés en consortium et d’autres individuellement. Il faut dire qu’il s’agit d’une première expérience, non seulement pour la COFET, mais aussi dans l’histoire des organisations de femmes au Togo. Nous avons été accompagnés non seulement financièrement, mais aussi sur le plan technique par l’ambassade de France pour que nous puissions y arriver. Il faut dire que nous sommes très satisfaites car ce n’était pas évident. Ce n’était pas évident de lancer des appels à projets, sélectionné les meilleurs et de suivi ces projets jusqu’au bout. Nous nous réjouissons donc, ainsi que l’ambassade de France qui nous a également dit publiquement qu’elle était très satisfaite. C’est une expérience que nous avons faite et si elle doit être reprise, les Partenaires techniques et financiers peuvent avoir confiance en la COFET car elle a déjà fait l’expérience. On ne remplace pas une équipe qui gagne.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis des organisations avec lesquelles vous avez travaillé sur ce projet ?
Tout d’abord, il faut dire qu’il y avait un vide. Les organisations féminines étaient là, chacune dans son coin et ne savaient même pas rédiger des projets et postuler aux appels à projets. Aujourd’hui, elles arrivent à élaborer leurs propres projets et postuler aux appels à projets. Et ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’elles apprennent à travailler en consortium. C’est un acquis et nous espérons qu’il sera renforcé non seulement au niveau des projets que nous développerons plus tard, mais aussi en interne. Nos organisations membres doivent vraiment poursuivre sur cette lancée, à collaborer davantage entre elles, à postuler aux appels à projets en consortium. C’est ce à quoi nous nous attendons. Nous voulons les voir développer d’autres programmes susceptibles d’attirer des partenaires afin que plus d’organisations de femmes puissent bénéficier de ce financement.
Un mot à l’endroit de l’ambassade de France
A l’Ambassade de France, nous disons un grand merci. Car sans elle, nous ne serions pas là aujourd’hui. L’Ambassade de France a accru la visibilité de la COFET et a également augmenté ses capacités techniques. C’est un partenaire de poids pour nous.